«Il faudrait peut-être un préfet à l'immigration qui n'existe pas et il faudrait peut-être que l'armée vienne pour surveiller ce lieu», a déclaré le maire de Calais à RMC info, évoquant cette «ville de 6 000 personnes où l'on ne sait pas trop ce qu'il s'y passe à l'intérieur».
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Développant encore son point de vue, Natacha Bouchart a ajouté : «il ne serait pas inopportun de demander à ce que l'armée puisse venir surveiller, rassurer, peut-être démanteler certains réseaux qui peuvent exister».
Depuis janvier, un camp de migrants, baptisé «New Jungle», s'est formé à environ une heure de marche du centre-ville de Calais et à proximité d'un centre d'accueil de jour. Selon l'AFP, qui a consulté des documents d'urbanisme, le bidonville serait majoritairement situé en zone Seveso, en raison de sa proximité immédiate avec deux usines chimiques. Les migrants qui y vivent, viennent principalement de la corne de l'Afrique, du Moyen-Orient et d'Afghanistan et tentent pour la plupart de se rendre en Angleterre en montant à bord de camions qui traversent la Manche.
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Au début du mois octobre, le ministère de l'Intérieur avait annoncé le renforcement des forces de police dans la région. Aujourd'hui près de 750 hommes (CRS et gendarmes) sont déployés dans le Calaisis.