France

Nouvelle-Calédonie : le troisième référendum d'autodétermination aura lieu le 12 décembre 2021

Un troisième référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie a été arrêté pour le 12 décembre 2021. Il succède à deux victoires du maintien de l'archipel au sein de la République française, la dernière consultation remontant à octobre 2020.

Le troisième référendum d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie, décisif pour le sort institutionnel du territoire, aura lieu le 12 décembre 2021, a annoncé le 2 juin le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu. Une décision prise à l'issue d'une semaine de discussions des élus calédoniens des deux bords à Paris.  

«Nous considérons que l'intérêt général commandait de faire cette consultation référendaire le plus rapidement possible [...] aussi le gouvernement de la République convoquera les électeurs de la liste électorale concernée par cette consultation le 12 décembre 2021», a-t-il déclaré, à l'issue du conseil des ministres.

La question de la date du troisième référendum était une pierre d'achoppement pour les indépendantistes comme les loyalistes.

«Je tiens à préciser que cette date ne fait pas l'objet d'un consensus», a précisé le ministre. «Néanmoins il y a une convergence des parties prenantes pour que la fin de cet accord de Nouméa soit sécurisée, il apparaît que le faire le plus rapidement possible est une des manières, pas la seule, mais est une des manières de la sécuriser», a-t-il ajouté.

Un quatrième référendum en vue quelle que soit l'issue du vote

«Que le oui l'emporte, que le non l'emporte», au lendemain de ce référendum, le ministre a assuré qu'allait s'ouvrir une période «de convergence, de discussions et de stabilité» jusqu'au 30 juin 2023.

Si le oui l'emporte, «il faudra bien prendre ce temps jusqu'en 2023 pour clarifier le lien entre la République française et le nouvel Etat indépendant», a souligné Sébastien Lecornu, en précisant qu'il y aurait alors «une première consultation référendaire pour que le nouvel Etat puisse arrêter sa constitution». 

De l'autre côté, si le non l'emporte, l'accord de Nouméa étant caduc, «il faudra bien dessiner un chemin nouveau pour les institutions de Nouvelle-Calédonie», a-t-il poursuivi. «Et quoi qu'il arrive, il y aura une quatrième consultation référendaire», ou a-t-il corrigé ,«une première consultation référendaire, d'une nouvelle ère post-Nouméa».

Défenseur du oui, le président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, Roch Wamytan est satisfait, au micro de RT France, que l'Etat fasse son «devoir», celui «d'éclairer les populations pour qu'elles sachent vraiment ce qu'il va se passer en cas de [victoire du] oui ou en cas de [victoire du] non».

Pour le vice-président de la Province Sud et président de l'Eveil océanien Milakulo Tukumuli : «Plus vite on sortira de cette séquence et mieux ce sera parce qu’on aura le temps de construire l’après […] Notre responsabilité c’est de préparer l’avenir des Calédoniens !»

Le député UDI Philippe Dunoyer exprime pour sa part un «ressenti très positif» car le troisième référendum va, selon l'élu, mettre «fin à l'inquiétude et à l'incertitude que les Calédoniens ressentent [depuis] quelques années».