France

Lyon : trois suspects interpellés, dont deux mineurs après un graffiti appelant à tuer des policiers

«Balle dans le front pour Eric Masson, prochaine cible : BST du 8ème» : deux mineurs et un majeur ont été interpellés après la découverte de ce graffiti à Lyon. Le policier Eric Masson est mort par balles à Avignon le 5 mai.

Trois suspects de 15, 17 et 19 ans ont été interpellés après l'inscription d'un graffiti menaçant la police, le plus âgé d'entre eux ayant été mis en examen pour ces faits, a appris l'AFP de sources concordantes. 

«Le majeur a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, les mineurs ont bénéficié du statut de témoin assisté», a précisé à l'AFP le parquet de Lyon le 29 mai.

Ce dernier a ajouté avoir diligenté une enquête du «chef de menaces de mort sur personnes dépositaires de l'autorité publique, outrages à personnes dépositaires de l'autorité publique et dégradation de biens destinés à l'utilité publique».

Les trois suspects avaient tous été interpellés le 26 mai au matin et placés en garde à vue, a indiqué pour sa part une source policière auprès de l'AFP.

«Les investigations menées par les enquêteurs du commissariat de Lyon 8e et leur très bonne connaissance de la délinquance locale permettaient d'identifier trois suspects, [...] domiciliés dans le quartier Mermoz», a expliqué la Sûreté départementale, précisant avoir découvert en perquisition des preuves «tendant à confirmer leur présence sur les lieux des faits». 

Ils sont soupçonnés d'être les auteurs de plusieurs graffitis sans ambiguïté menaçant la police de mort notamment sur les murs d'un poste de police municipale et d'une école dans le 8e arrondissement de Lyon découverts au matin du 10 mai dernier : «Balle dans le front pour Eric Masson, prochaine cible : BST du 8ème», pouvait-on notamment lire à l'entrée d'un groupe scolaire de ce quartier classé en reconquête républicaine (QRR), dispositif national lancé il y a trois ans par le gouvernement pour lutter contre la délinquance. 

Le message faisait référence au policier d'Avignon mort quelques jours plus tôt et ciblait la Brigade spécialisée de terrain (BST) dédiée au 8e arrondissement de Lyon. 

Les graffitis avaient suscité de nombreuses réactions parmi les représentants des force de l'ordre et les autorités locales, le préfet délégué à la sécurité du Rhône évoquant des «menaces graves, intolérables, insupportables, de nature extrêmement violente, [...] prises au sérieux».