France

Gabriel Attal assume une interview pour Valeurs actuelles qui titre sur le «délire transgenre»

Après avoir donné un entretien à Valeurs actuelles et être apparu sur la une critiquée du magazine consacrée au «délire transgenre», Gabriel Attal a assumé son intervention en expliquant accorder des entretiens pour tous les médias.

Sur France info le 28 mai, Gabriel Attal a été interrogé sur sa présence dans le dernier numéro de Valeurs actuelles consacré au «délire transgenre».

En effet, le porte-parole du gouvernement apparaît au-dessus de la une de l'hebdomadaire après lui avoir accordé un entretien. Il a déclaré «assumer» cette interview, tout comme «de répondre aux demandes d'interviews qui [lui] sont faites et de parler à tout le monde». Il a martelé pour la radio qu'il «assumait» dans ces interviews ses «convictions, y compris des convictions qui sont parfois diamétralement opposées avec celles qui sont régulièrement véhiculées par des journaux».

La veille, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, Elisabeth Moreno, s’était émue sur Twitter, estimant cette une «méprisable» avant d'ajouter : «Ce n’est pas la première fois, mais on ne s’y habitue jamais. S’il faut la chérir, la liberté d’expression n’autorise pas toutes les horreurs. Le mot « valeurs » est ici vidé de toute sa substance. La transphobie est une réalité qui tue.»

D’autres personnalités politiques se sont offusquées de cette une et du dossier du magazine. Ainsi, la candidate LFI aux régionales en Ile-de-France, Jill-Maud Royer, ou encore l’adjoint au maire de Paris Centre Florent Giry qui a écrit sur les réseaux sociaux : «#ValeursActuelles choisit l’outrance et l’insulte envers les personnes trans. À Paris Centre, et au nom de la République, nous célébrons l’amour et les familles, toutes les familles. La devise inscrite sur le fronton de nos mairies n’est pas ornementale. »

Gabriel Attal se dit toutefois «heurté» par cette une

Pour se justifier, Gabriel Attal a rappelé qu'il avait abordé dans cet entretien «ses convictions» et «l'action du gouvernement» avant d'ajouter : «Quand je dénonce la supercherie de Marine Le Pen, que la droite a saigné le budget de nos armées, quand je donne mes convictions sur la laïcité qui ne sont probablement pas celles de ceux qui m'interrogent... j'assume mes convictions.»

Evoquant le titre de Valeurs actuelles sur «le délire transgenre», il a affirmé que «comme beaucoup de Français», il se sentait «heurté» par cette assertion. «Ce qui renvoie d'ailleurs à une conception sous la forme de pathologie de cette situation», a déploré Gabriel Attal qui craint que cela puisse «entraîner des discriminations supplémentaires» pour les personnes LGBT.

«Chacun sait que quand vous donnez une interview à un journal que ce soit un quotidien [ou] un hebdomadaire, évidemment qu'on ne vous soumet pas les articles qui seront publiés dans ce même journal», a-t-il en outre expliqué.