France

Covid-19 : le nombre de cas et le taux d'incidence surestimés depuis plusieurs mois en France

Santé publique France a corrigé son mode de calcul des cas de Covid-19, afin d'éviter les doublons informatiques. Résultat : une baisse de 6% du nombre de cas confirmés et une baisse de 16% du taux d’incidence sur la France entière.

Le 20 mai, Santé publique France a annoncé mettre en œuvre des «indicateurs plus précis pour le suivi des cas confirmés de Covid-19». Avec cette nouvelle méthode, les indicateurs affichent une baisse de 6% du nombre de cas confirmés, ainsi qu'une baisse de 16% du taux d’incidence et une baisse de 8 % du taux de positivité sur la France entière.

Cette baisse s'explique par l’algorithme de pseudonymisation utilisé dans système d'information dénommé SI-DEP : pour garantir la protection des données personnelles des personnes testées, chaque personne testée se voit attribuer un pseudonyme calculé à partir de ses données nominatives, comme le rappelle Ouest France. Or, lorsque le vrai nom d’une personne n’était pas saisi exactement de la même façon (accents ou non, majuscules ou minuscules…), le système de pseudonymisation pouvait lui attribuer deux pseudonymes différents. Une personne testée positive deux fois pouvait donc être à l'origine d'un doublon dans le système informatique, et être comptabilisée comme deux cas de Covid-19. 

Une baisse de 6% du nombre de cas et une baisse de 16% du taux d’incidence 

C'est ce processus d’anonymisation qui a été corrigé par Santé publique France, et les données des trois derniers mois ont été rectifiées en conséquence. Les 5 917 397 cas de Covid-19 annoncés par l'agence nationale au 19 mai tombe donc à 5 568 551, soit une baisse de 6 %.
Le taux d’incidence national qui était de 148 cas pour 100 000 habitants au 16 mai descend quant à lui à 124 cas.

Une rectification qui a son importance car ce sont – entre autres – sur ces indicateurs que se base le gouvernement pour prendre certaines mesures de restrictions visant à lutter contre le Covid-19. Cependant, Santé publique France précise que «la comparaison des indicateurs produits avec l’ancienne et la nouvelle méthode de pseudonymisation montre des courbes proches et des tendances similaires sans conséquence sur la dynamique de l’épidémie, son suivi et son interprétation».