Dans l'après-midi du 14 mai, une patrouille de police a découvert dans un hall d’immeuble situé dans le quartier sensible de la Noé, à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), des inscriptions au marqueur sur des murs carrelés appelant à commettre des violences à l'égard de la police. Ceux-ci faisaient également référence à l'Etat islamique et à l'escalade de violences qui a lieu depuis plusieurs jours au Proche-Orient.
Sur les images publiées par Le Parisien, on peut lire : «Objectif : tué [sic] un policier de Conflans», «On va vous coupé [sic] la tête comme Samuel Paty la BST», «brulée la BST à l'acide», «La France un pays racsiste [sic]», ou encore «Magnanville», en référence au drame de Magnanville, au cours duquel deux policiers avaient été assassinés en 2016. Sont également inscrits les messages «Israël va payer pour ces crimes», «Palestine» suivi d'un cœur, et «Vive l'Etat islamique».
Ces tags seraient apparus la semaine dernière, «à la faveur d’arrestations dans plusieurs domaines», selon la maire de la ville Catherine Arenou. Interrogée par le quotidien, un policier a déclaré que «ce sont des faits malheureusement assez classiques». «On voit des messages comme ceux-là et on entend des menaces un peu partout, [notamment] lors des gardes à vue», précise-t-il, en soulignant toutefois que «les juges ne laissent pas passer». Sans témoins qui se manifestent, retrouver le ou les auteurs de ces tags est néanmoins mission (presque) impossible.
Ces tags surviennent dans un contexte particulièrement tendu, alors que les membres des forces de l'ordre sont de plus en plus nombreux à alerter les pouvoirs publics sur leurs conditions de sécurité. Il y a moins d'un mois, la fonctionnaire de police de 49 ans Stéphanie Monfermé était assassinée par un terroriste islamiste au sein du commissariat de police de Rambouillet.