Dimanche 16 mai
Un total de 45 personnes ont été placées en garde à vue le samedi 15 mai en marge de la manifestation interdite à Paris en soutien aux Palestiniens, a appris l'AFP auprès du parquet de Paris.
Ces personnes ont été arrêtées notamment pour des soupçons de «participation à un groupement formé en vue de violences», «participation à un attroupement après sommation», «violences sur les forces de l'ordre» ou pour outrage.
Un total de 51 personnes ont été interpellées lors de mobilisations pour la Palestine en France le 15 mai, dont 44 à Paris où, selon des chiffres provisoires du parquet, 15 personnes étaient en garde à vue en début de soirée, notamment pour «participation à un groupement formé en vue de violences», «participation à un attroupement après sommation» et «violences sur les forces de l'ordre».
Il y a eu deux «blessés légers» chez les forces de l'ordre (un à Nice, un à Paris), selon le ministère de l'Intérieur.
Samedi 15 mai
Manifestation de soutien aux Palestiniens à Paris : «La libanisation de la France m’inquiète.»
Jets de projectiles, gendarme blessé... Le rassemblement pro-Palestine non autorisé a dégénéré à Paris.
Interdiction de la manifestation pro-Palestine à Paris : pour Noam Anouar, «le discours du ministre de l'Intérieur est scandaleux».
Selon le ministère de l'Intérieur, les rassemblements pour soutenir la Palestine ont rassemblé 22 000 manifestants en France dont 2500 à 3500 à Paris.
Boulevard Ornano à Paris, un gendarme a été blessé et évacué. La situation reste tendue à Paris.
Selon les images du journaliste Clément Lanot, la situation semble tendue à la Porte de Clignancourt où la police paraît avoir du mal à mettre fin au rassemblement parisien non autorisé.
A Lille, la manifestation pro-palestinienne a réuni 1 500 personnes selon les organisateurs et entre 600 et 700 selon la préfecture, en milieu d'après-midi dans le centre ville, ont constaté des journalistes de l'AFP.
La police fait usage du canon à eau sur certains manifestants du rassemblement parisien selon ces images de Valeurs actuelles.
Plus de 4 000 personnes selon la police et les organisateurs ont manifesté sans incidents à Strasbourg pour soutenir les Palestiniens, a constaté un journaliste de l'AFP.
Des manifestant du rassemblement parisien envoient des projectiles sur les forces de l'ordre comme on peut le voir sur les images du journaliste Yazid Bouziar. La situation reste tendue à Paris.
Alors qu'un important dispositif policier a été mis en place dans le XVIIIe arrondissement de la capitale, des manifestants on réussi à se rassembler dans l'après-midi sur la place de la République en soutien à la cause palestinienne. «Des manifestants ont réussi à passer les barrages de police et se regroupent petit à petit sur la place», a ainsi relaté Taha Bouhafs, vidéo à l'appui.
A Paris, des policiers auraient fait usage de leurs lanceurs de balles de défense (LBD) selon le journaliste Clément Lanot qui a diffusé une vidéo montrant un face à face à distance entre un groupe de manifestants se protégeant derrière des bâches, et les forces de l'ordre.
Retrouvez notre édition spéciale sur la manifestation pro-Palestine non autorisée à Paris.
La tentative de manifestation parisienne s'est heurtée à un important dispositif policier, comme en témoigne une séquence filmée par Le Média, lors d'une avancée rapide des forces de l'ordre dans le XVIIIe arrondissement de la capitale.
A Marseille, les manifestants pro-Palestine seraient des milliers, selon France Bleu Provence.
Ainsi qu'en témoignent plusieurs vidéos diffusées sur Twitter par France Bleu Gironde, un cortège en soutien à la cause palestinienne a défilé dans l'après-midi en plein centre-ville de Bordeaux.
«Les organisateurs de la manifestation pro-Palestine appellent les participants à ne pas verser dans l’antisémitisme», a par exemple relaté l'antenne locale de France Bleu.
«Israël assassine les enfants de Palestine», entend-on scander les manifestants dans une autre séquence.
Alors que le rassemblement parisien a été marqué par des heurts entre forces de l'ordre et manifestants, quelques expressions religieuses ont été scandées dans le XVIIIe arrondissement de la capitale, telles que «Takbir !» «Allah akbar !», comme on peut l'entendre dans une vidéo diffusée par Valeurs actuelles.
A Metz, plus de 400 personnes étaient réunies en soutien à la Palestine, selon Le Républicain Lorrain. Une banderole sur laquelle était écrit «Gaza-Ghetto : deux millions d'habitants emmurés, affamés, bombardés» a été déployée.
A Rennes, une manifestation a également eu lieu. Un drapeau «Palestine assassinée» est visible sur des clichés publiés par un journaliste de France Bleu.
Notre reporter Thomas Bonnet fait le point sur la situation dans le quartier de Barbès à Paris, où se déroule la mobilisation interdite en faveur de la Palestine. «Il n'y a pas de cortège à proprement parler, il y a des petits groupes qui ont tenté de se réunir [...] mais la présence policière est énorme», rapporte-t-il notamment.
A Nantes, ce sont plus de 600 manifestants qui se sont réunis en appelant à «libérer la Palestine», selon France Bleu Loire Océan.
A Strasbourg, les manifestants défilent en scandant «Israël assassin», comme on peut le constater sur une vidéo publiée par un journaliste de L'Humanité.
A Lyon, les manifestants étaient rassemblés place Bellecour, comme le montrent ces images d'un ex-conseiller régional Front de gauche.
A Lille, les manifestants pro-Palestine se sont réunis sur la Grand'Place, comme le montrent des clichés publiés par une journaliste de l'AFP.
Des policiers d'intervention de la BRAV ont été filmés par un journaliste de RT France sur le boulevard Ornano, près de la manifestation.
«Une habitante juive qui a accroché un drapeau israélien à sa fenêtre a été prise à partie et insultée ("Nique ta race !") par des militants pro-palestiniens, qui lui ont jeté des objets et demandé de descendre», a écrit sur Twitter le journaliste Amaury Brelet, chef du service Internet de Valeurs actuelles, vidéo à l'appui.
Dans la séquence vidéo, filmée derrière les volets de la fenêtre en question, on peut voir des individus jeter des projectiles en direction de celle-ci, avant de quitter les lieux en courant. Au cours de la vidéo, on entend également des voix qui tentent vraisemblablement de dissuader les individus à l'œuvre.
Ainsi qu'il l'a relaté sur Twitter, le journaliste Remy Buisine a été malmené par les forces de l'ordre alors qu'il filmait le rassemblement pro-palestinien dans le XVIIIe arrondissement de Paris.
«A l’instant, un policier met un gros coup de matraque dans mon téléphone, il s’envole à plusieurs mètres de hauteur. Je suis ensuite violemment plaqué contre le mur. Scandaleux», a-t-il écrit, vidéo à l'appui.
La tension monte d'un cran en tout début d'après-midi entre le cortège parisien et les forces de l'ordre qui font usage des canons à eau, ainsi qu'en témoignent plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.
«Le canon a eau déjà sorti», a commenté l'Union juive française pour la paix sur Twitter.
A Paris, des manifestants commencent à se rassembler à Barbès, malgré l'interdiction de la préfecture. Les forces de l'ordre les encerclent.
A Paris, un important dispositif de forces de l'ordre est déployé à Barbès, à l'endroit où devrait commencer à 15h la manifestation interdite par la préfecture.
«Israël assassin, Israël assassin», entend-on scander dans le cortège de Montpellier, comme en témoignent des vidéos postées sur les réseaux sociaux.
«Jamais entendu d'appels au calme sur la violence coloniale», peut-on lire sur une pancarte brandie par un manifestant sur place.
«400 personnes défilent dans le centre-ville de Metz en soutien au peuple palestinien», a rapporté en fin de matinée France Bleu Lorraine Nord.
Les premières images de la manifestation toulousaine ont été partagées sur les réseaux sociaux en fin de matinée.
«Contre le colonialisme, le racisme et l'apartheid», peut-on lire sur une banderole appelant au boycott d'Israël, tenue par des manifestants sur place.
Des manifestations pro-Palestine en lien avec la situation à Gaza ont lieu ce 15 mai dans plusieurs villes de France. A Paris, en dépit de l'interdiction de la manifestation par le préfet de police confirmée par la justice, les organisateurs de l'évènement ont maintenu leur appel à manifester dans le quartier de Barbès.
«Parce que nous refusons de taire notre solidarité avec les Palestiniens, et que l'on ne nous empêchera pas de manifester, nous serons présents [au métro] Barbès [le 15 mai] à 15h», a ainsi affirmé l'Association des Palestiniens en Ile-de-France, dans un communiqué signé également par Attac, l'Action antifasciste Paris-Banlieue, le Nouveau parti anticapitaliste ou encore par le Parti des indigènes de la République. Les organisateurs prévoient de manifester «pacifiquement» jusqu'à Bastille, a précisé à l'AFP l'un des organisateurs Walid Atallah.
«En raison des risques sérieux de troubles à l'ordre public liés au rassemblement de personnes qui braveraient» l'interdit, la préfecture de police a pris un arrêté de fermeture des commerces dans le secteur de Barbès-Rochechouart, à partir de midi.
Ce, pour «éviter au maximum les dégradations», et que «des éléments de mobilier» puissent être utilisés contre les forces de l'ordre, est-il précisé dans un communiqué.
L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) a également lancé plusieurs appels aux rassemblements hors de Paris, à Bordeaux, Lyon ou encore Strasbourg, afin de dénoncer «les agressions à l’encontre des Palestiniens de Jérusalem» commises selon elle par les «bandes fascistes et racistes des suprémacistes israéliens». D'autres rassemblements sont prévus dans une vingtaine de villes françaises, dont Belfort et Besançon.
A Nice également, les manifestations en lien avec la situation au Proche-Orient ont été interdites. En revanche, les rassemblements – statiques – ou les manifestations sont autorisés à Lyon, Bordeaux, Montpellier, Marseille, Nantes, Rennes, Toulouse, Lille, Metz ou encore Saint-Etienne. A Strasbourg, une manifestation a été autorisée tandis qu'une autre a été interdite, en raison entre autres d'un risque de «troubles graves à l'ordre public» dû à sa proximité avec des établissements fréquentés par la communauté juive de la ville.