Avec 208 voix pour et 85 contre, le projet de loi relatif à la gestion de la sortie de crise sanitaire, dont l'article 1 comprend l'utilisation controversée d'un «pass sanitaire» conditionnant l'accès de la population «à certains lieux, établissements ou événements impliquant de grands rassemblements» a été validé par l'Assemblée nationale ce 12 mai.
Après un premier vote, lors duquel cet article 1 a été rejeté par une majorité de députés (108 voix contre 103, pour un total de 577 députés), le gouvernement a demandé une seconde délibération, qui s'est soldée dans la nuit par 205 voix pour et 85 contre. Si l'article adopté a été amendé, les dispositions sur le pass sanitaire n'ont, elles, pas été modifiées.
L'opposition a fait entendre son désaccord quant au processus de vote, évoquant pour certains une «mascarade nocturne», une «tambouille», ou encore de «petits arrangements entre amis de la majorité».
Quoiqu'il en soit, ce projet de loi qui régira la vie des citoyens dans les temps à venir a été validé dans son ensemble par 208 députés contre 85. Au-delà du taux de participation au vote (à peine plus d'un député sur deux), RT France fait le point : qui a voté pour, et qui a voté contre ?
Qui a voté quoi ?
Dans les rangs de la majorité, le projet de loi a été unanimement validé par les 148 votants du groupe La République en marche (sur 269 membres). Chez leurs alliés du MoDem (58 membres), 49 ont pris part au vote. 44 ont voté pour et 5 se sont abstenus. Les 16 députés votants du groupe Agir Ensemble (sur 21) ont tous voté pour.
Les députés du groupe UDI et Indépendants (12 sur 18) ont eux voté contre le texte.
Chez Les Républicains, 38 députés ont participé (sur 104). 36 ont voté contre, le seul à s'être abstenu étant Guillaume Larrivé (Yonne). Les députés Eric Ciotti (Alpes-Maritimes) ou encore le président du parti Christian Jacob (Seine-et-Marne) n'ont pas pris part au vote.
Parmi les 29 membres du groupe Socialistes et apparentés, les dix votants ont tous voté contre à l'image de Boris Vallaud (Landes).
Dans le groupe La France insoumise, les huit députés ayant pris part (sur 17) ont eux aussi unanimement rejeté le texte comme Jean-Luc Mélenchon (Bouches-du-Rhône), Ugo Bernalicis (Nord) ou encore Adrien Quatennens (Nord).
Même constat au sein du groupe Gauche démocrate et républicaine avec huit députés votants (sur 16) qui ont tous voté contre à l'image de Marie-George Buffet (Seine-Saint-Denis) ou du président du groupe André Chassaigne (Puy-de-Dôme).
Sur les 18 membres du groupe Libertés et Territoires, quatre ont voté. Trois ont voté contre et Jean Lassalle (Pyrénées-Atlantiques) s'est abstenu. Ce dernier avait voté pour, lors de la seconde délibération autour de l'article premier du texte.
Enfin, tous les non-inscrits présents ont voté contre comme Nicolas Dupont-Aignan (Essonne) ou encore Joachim Son-Forget (Français établis hors de France). Marine Le Pen n'a pas participé au vote.