Dans une tribune publiée le 7 mai par Libération, un collectif d'élus de La République en marche demande que la ville de Paris suive le modèle du Parlement européen de Strasbourg, qui a voté le 11 mars une résolution faisant de l'UE une «zone de liberté pour les personnes LGBTQI».
Ce texte porté par le député européen Pierre Karleskind (Renew) visait à garantir que «les personnes LGBTQI partout dans l’UE [puissent] jouir de la liberté de vivre et d’affirmer publiquement leur orientation sexuelle et leur identité de genre sans craindre d’intolérance, de discrimination ou de persécution». Il a été voté en réaction à la mise en place progressive en Pologne, pays membre de l'UE, de «zones sans idéologie LGBT».
«Les droits et libertés des personnes LGBTQI+ en Europe sont attaqués. [...] Nous assistons ces dernières années à la résurgence nauséabonde d’une chasse aux sorcières organisée contre une supposée "idéologie LGBTQI+"», affirme la quarantaine de signataires de la tribune dans Libération, dont Stanislas Guerini, délégué général de LREM et député de la capitale. «Un nouveau cap a été franchi, il est inquiétant, il appelle à notre réaction unanime forte et sans concessions contre une institutionnalisation de l’homophobie encore plus inacceptable au cœur de l’Europe», soutiennent-ils.
Le groupe LREM au conseil de Paris avait déjà déposé le 4 mai un vœu dans le sens de cette tribune : «En soutien à nos amis polonais LGBT dont les droits et libertés sont menacés, nous rappelons l'engagement humaniste et européen de Paris et invitons la ville à soutenir cette démarche», ont-ils écrit. La ville de Strasbourg a adopté un vœu similaire le même jour, et celle de Quimper l'avait précédée le 1er avril, rapporte Têtu.