Lors d'un avis rendu public le 3 mai et adressé au gouvernement le même jour, sur «l'utilisation d'un pass sanitaire lors de grands rassemblements», le conseil scientifique s'est dit favorable à son extension chez les enfants.
«La grande majorité des mineurs ne sera pas vaccinée avant l’automne, si une telle vaccination est mise en place. Beaucoup d’entre eux ont fait une forme asymptomatique de Covid, souvent non diagnostiquée», écrit cette autorité dans un premier temps avant d'expliquer que «le pass sanitaire reposera donc, chez eux, essentiellement sur un test virologique négatif de moins de 48 heures et sera sous la responsabilité parentale».
Côté technique, le conseil scientifique privilégie la piste numérique du pass sanitaire, avec l’application «TousAntiCovid» qui «peut sauvegarder les certificats de plusieurs personnes, permettant ainsi à toute personne de stocker les certificats de ses enfants ou de personnes dont elle a la charge».
Le 22 avril, lors d'un point presse, le ministre de la Santé Olivier Véran avait répondu à la question de la vaccination des enfants, assurant qu'elle était «importante mais [...] n'était pas d'actualité». De son côté, l'entourage du secrétaire d'Etat au numérique Cédric O a confié le 6 mai à BFM TV que l'exécutif menait actuellement une «réflexion» sur le pass sanitaire pour la jeune population. En outre, ces confidences précisent que «le sujet sera soumis au Parlement [et] des propositions seront faites pour trouver le juste équilibre entre intérêt sanitaire et faisabilité».
Le 5 mai, le sénateur centriste (groupe des Indépendant) de la Haute-Garonne Pierre Médevielle avait interrogé le gouvernement notamment sur ce sujet lors des questions au gouvernement.
La ministre déléguée chargée de l'Autonomie, Brigitte Bourguignon, n'a pas répondu pour la question des mineurs.
En attendant, les députés de la commission des Lois ont donné le 4 mai un premier feu vert à l'instauration d'un pass sanitaire pour l'accès à des rassemblements de plus de 1 000 personnes, conformément au vœu formulé par Emmanuel Macron, le 29 avril, dans un entretien à la presse régionale.