France

La droite célèbre elle aussi le bicentenaire de la mort de Napoléon et critique Emmanuel Macron

Tandis qu'Emmanuel Macron doit parcourir ce 5 mai un chemin mémoriel dans Paris, de nombreux responsables politiques de droite ont eux aussi tenu à saluer la mémoire de Napoléon, tout en critiquant la tiédeur du président de la République.

Durant toute l'après-midi de ce 5 mai, Emmanuel Macron parcourra un chemin mémoriel dans Paris pour le bicentenaire de la mort de Napoléon. Une commémoration que certains responsables politiques de droite jugent insuffisante, tandis qu'ils rendent un hommage appuyé à celui qui fut l'Empereur des Français.

La présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen a ainsi déposé une gerbe de fleurs place Vendôme, à Paris, au pied de la statue de Napoléon située en haut de la célèbre colonne. Elle a rendu hommage à celui qui «consacrait ses ultimes paroles aux Français qu'il avait tant aimés, et si impérialement servis».

Le vice-président du RN Jordan Bardella a pour sa part considéré que «la France et son Etat [avaient] une dette immense à l’égard de Napoléon, dont l’héritage fonde l’Etat moderne». «Les "déconstructeurs" veulent la fin de l’histoire de France. Nous devons au contraire l’honorer, l’enseigner et la transmettre», a-t-il affirmé.

Le député européen et tête de liste RN en région PACA Thierry Mariani a lui aussi critiqué la «"déconstruction" de notre histoire souhaitée par Macron», en considérant que celui-ci assurait un «service minimum pour célébrer le bicentenaire de la mort de Napoléon». «Vive l’Empereur !», a conclu l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy.

«En direct des Invalides, injustement fermées aux Français et à ses représentants qui veulent célébrer l’un des héros de l’histoire de France. Quand certains veulent la déconstruire, d’autres l’ont faite. Soyons fiers de notre passé et de cet héritage napoléonien encore bien vivant», a déclaré le député de l'Essonne et président de Debout la France Nicolas Dupont Aignan, qui a rendu son hommage en compagnie de plusieurs sénateurs LR et du député du Vaucluse Julien Aubert.

Chez Les Républicains (LR), le député du Vaucluse Julien Aubert, qui était également présent, a accusé Emmanuel Macron de célébrer le bicentenaire «en catimini», critiquant la volonté du chef de l'Etat de «déconstruire Napoléon». «Je suis fier d'avoir Napoléon dans mon histoire car le monde nous envie Napoléon», a également déclaré le conseiller régional de PACA.

Le sénateur LR Stéphane Piednoir a quant à lui rappelé que «l'héritage de Napoléon est immense pour la France : lycées, grands corps d'Etat et code civil entre autres». 

Le président des Patriotes Florian Philippot s'est également rendu devant les Invalides, accompagné de militants portant une banderole sur laquelle était inscrit «Vive Napoléon, vive la France». L'ancien député européen a estimé qu'il fallait «prendre Napoléon comme un souffle», celui-ci étant «probablement le Français le plus admiré». «Napoléon, c'est l'héroïsme, c'est le courage, c'est la grandeur», a déclaré Florian Philippot, avant de conclure son intervention en citant Victor Hugo qui demandait : «Vous n'admirez pas Napoléon ? Mais qui admirez-vous donc ?»

Le maire de Béziers Robert Ménard a déclaré que Napoléon était «la France, immense, lumineuse, ambitieuse, puissante» et qu'il «restera à jamais l'un de nos plus grands héros». Son épouse Emmanuelle Ménard, députée de l'Hérault, a estimé que Napoléon était «gigantesque vu de notre époque». «Qu'avons-nous fait de son rêve français ?», s'est-elle interrogée.