France

1er-Mai : des manifestations se déroulent dans plusieurs villes de France

Les traditionnelles manifestations du 1er-Mai se déroulent dans plusieurs villes françaises, comme Paris, Marseille, Lyon, Lille, ou encore Dijon. Des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont été signalés notamment dans la capitale.

Samedi 1 mai

Selon le ministère de l'Intérieur, 106 000 manifestants en France dont 17 000 à Paris ont battu le pavé. 

Plus de 150 000 personnes ont manifesté en France pour le 1er-Mai, dont 25 000 à Paris selon la CGT, citée par l'AFP.

Comme peut en témoigner notre reporter Charles Baudry, la situation est tendue sur la place de la Nation, où les forces de l'ordre ont recours aux canons à eau et au gaz lacrymogène face aux débordements.

A Marseille comme souvent ailleurs, la mobilisation s'est déroulée sous la pluie. Les manifestants sont descendus dans les rues de la cité phocéenne pour protester contre la réforme de l’assurance-chômage dans le cadre de la mobilisation nationale pour les droits des travailleurs.

Une altercation a eu lieu devant une camionnette du syndicat CGT, ainsi qu'en témoigne une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. On y voit notamment des projectiles voler et un individu vêtu de noir brandir un bâton en direction d'un homme au visage découvert. La scène s'est déroulée à Paris aux abords de la place de la Nation.

Rencontré dans le cortège parisien, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a estimé que ce 1er mai était l'occasion d'insister sur «une palettes de revendications qui ne sont pas nouvelles». Il a notamment appelé au retrait de la réforme de l'assurance chômage. «Ce n'est pas en s'attaquant aux chômeurs qu'on crée de l'emploi», a-t-il déclaré.

«Il y a beaucoup de monde, c'est ce qu'il faut retenir», a déclaré le député insoumis Eric Coquerel, interrogé sur les heurts de la journée. «C'est un des plus gros 1er mai auquel on assiste [...] Faire payer la crise aux travailleurs est insupportable», a-t-il ajouté, expliquant espérer «un printemps social».

A l'antenne de RT France, la députée européenne RN Joëlle Mélin a dénoncé la présence de casseurs dans certains cortèges du 1er mai. «Les Français ont autre chose à faire que de voir des spectacles tel que celui-là», a-t-elle entre autres déclaré. «Ce n'est pas le moment d'arriver à une situation de chaos», a-t-elle ajouté en référence à la situation sanitaire.

«Merci aux policiers et gendarmes pour leur action vis-à-vis de ceux qui ne sont pas venus pour manifester, mais pour casser. 34 interpellations à Paris à cette heure. Soutien aux forces de l’ordre blessées», a écrit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en fin d'après-midi.

Dans le VIIe arrondissement de la capitale, un cortège d'au moins plusieurs centaines de personnes a défilé à l'appel des Patriotes de Florian Philippot.

«Liberté, liberté !», entend-on les manifestants scander sur place, dans une vidéo diffusée par un internaute.

«Les problèmes soulevés par les Gilets jaunes sont intacts, probablement plus nombreux [...] Aujourd'hui il y a plus de 10 millions de pauvres, soit un million de plus que l'année précédente», a déclaré le sociologue Michel Fize à l'antenne de RT France avant d'évoquer «une paupérisation sans précédent», qui se développe notamment dans le milieu étudiant.

«Les Gilets jaunes c'est des travailleurs, c'est la société, c'est la population, il faut que le gouvernement les prenne en compte [...] On veut que les gens soient respectés pour ce qu'ils sont», a déclaré le Gilet jaune Faouzi Lellouche au micro de RT France. 

Les heurts se sont multipliés sur le boulevard Voltaire, aux abords de la place de la Nation. Les forces de l'ordre ont été ciblées à plusieurs reprises par des jets de projectiles.

Notre journaliste Bacem Chebbi a rencontré des Gilets jaunes dans le cortège parisien. Colère palpable chez des interlocuteurs pour qui il était important de manifester en ce 1er mai. 

Ainsi que le rapporte la chaîne télévisée CNews, images à l'appui, des pompiers ont été pris à partie dans le cortège parisien alors qu'ils intervenaient sur du mobilier en feu.

«Le cortège n’avance pratiquement pas», selon notre reporter sur place, à cause des «tensions toujours en cours sur le boulevard Voltaire».

L'adjoint communiste de Paris, Ian Brossat, note qu'en France «les milliardaires ont vu leur fortune augmenter de 175 milliards d'euros depuis un an» et craint, malgré tout, que l'Etat fasse payer la crise aux «ménages les plus fragiles».

D'après notre reporter, de nouvelles tensions ont lieu «après la dégradation d’une banque (Société Générale) sur le Boulevard Voltaire». Les forces de l’ordre chargent avec plusieurs arrestations à la clé.

Parmi les violents heurts qui se sont déroulés à Lyon, les forces de l'ordre ont fait l'objet d'une charge menée par plusieurs dizaines d'individus vêtus de noir, ainsi qu'en témoigne une vidéo tournée dans l'après-midi.

Un policier a du être secouru par ses collègues après avoir été attaqué dans le dos. Il a fini immobilisé au sol, son agresseur ayant instantanément pris la fuite après avoir porté son coup.

Un policier de la Brav-M aurait été blessé à Paris, selon les images d'un reporter, Amar Taoualit.

L'information a été confirmée par le Syndicat Indépendant des Commissaires de Police : «Les jets de projectiles, les agressions répétées sur la police font leur œuvre. Les policiers mettent leur intégrité physique en danger, pour permettre la manifestation !»

La brigade de répression de l'action violente s'est employée contre une «tentative de constitution de Black Bloc», a appris l'AFP de source policière. Avant le départ de la manifestation, encadrée de près par les forces de l'ordre, la préfecture avait fait état de 17 interpellations. 

Selon actu.fr, près de 300 personnes se sont réunies à Evreux à l'appel de l'intersyndicale et du Collectif des intermittents et précaires (CIP) de l'Eure.

Des jets de projectiles et de poubelles sont envoyés sur les forces de l’ordre, d'après les images d'un journaliste en formation, Yazid Bouziar.

Selon le journaliste indépendant Clément Lanot, «à chaque "moment calme" les policiers profitent pour faire charges pour tenter de faire des interpellations».

Des tensions également à Lille. Les forces de l'ordre ont procédé à plusieurs charges «avec beaucoup de gaz lacrymogènes sur la place du marché», selon un journaliste de Lille actu. «Le groupe de manifestants est dispersé en petits groupes», ajoute-t-il.

Des premières tensions sur le boulevard Voltaire après des lancers de projectiles. Les forces de l’ordre interviennent.

A Marseille, le monde la culture s'est joint au rassemblement.

A Paris, plusieurs cortèges sont partis de différents endroits parisiens. Certains, comme celui des Gilets jaunes, sont arrivés à République pour une «convergence des luttes».

D'après les informations recueillies par Le Progrès, les manifestants étaient 3 000 à Lyon selon les chiffres de la préfecture. «Elle est terminée depuis 13h30», ajoute le quotidien local.

Sur RT France, Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT du groupe PSA, appelle «l'ensemble des travailleurs, des chômeurs et des retraités» à manifester «pour que nos conditions de vie soient défendues».

Interviewé par RT France, Jérôme Rodrigues était présent à Paris. «On reste sur notre base de revendications : justice sociale, justice fiscale et démocratie directe et participative», déclare cette figure des Gilets jaunes.

Après quelques tensions à Lyon (cinq interpellations selon BFM Lyon), le calme est revenu. «Les intermittents animent le cortège», fait savoir Le Progrès.

A Paris, quelques Gilets jaunes participent également à l'événement.

Selon un reporter, il y a eu des tensions entre des Gilets jaunes et les forces de l’ordre, «les manifestants tentant de partir en manifestation sauvage [...] avec l'intervention de la BRAVM», selon Clément Lanot.

Un important dispositif des forces de l'ordre quadrille la marche des Gilets jaunes.

La CGT et le député Alexis Corbière ont manifesté à Bagnolet (Seine-Saint-Denis).

A la manifestation lilloise du 1er-Mai, le candidat de La France insoumise à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon a défilé avec les siens, au côté notamment du député Adrien Quatennens.

A l'arrière du cortège qui a réuni quelques milliers de personnes selon l'AFP, Karima Delli, tête de liste de l'union de la gauche et des écologistes (EELV) pour les régionales dans les Hauts-de-France, a discuté avec la maire socialiste (PS) de Lille Martine Aubry, le maire de Grenoble candidat à la primaire écologiste pour la présidentielle Eric Piolle (EELV), et le patron et probable candidat des communistes (PCF) à la présidentielle Fabien Roussel.

A Paris, les manifestants sont rassemblés en cette journée internationale des travailleurs. Le cortège syndical se réunit pour un départ à 14h depuis la place de la République pour marcher jusqu’à Nation.

Des heurts entre forces de l'ordre et manifestants ont éclaté dans le cortège à Lyon.

En ce 1er mai, journée internationale des travailleurs, se tiendront dans plusieurs villes françaises les traditionnelles manifestations.

A 10h, se tiendra un rassemblement à l'appel de Force ouvrière place Gambetta à Paris. Le secrétaire général de la Confédération, Yves Veyrier, prendra la parole. Une délégation de six personnes se rendra d'abord au Mur des Fédérés à 9h30. 

Dans la capitale toujours, une manifestation pour la journée du travail – à l'appel notamment de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires – se tiendra de République à Nation à 14h. 

A Marseille, les syndicats ont appelé à manifester à 10h sur le Vieux-Port pour les droits sociaux et les libertés des travailleurs. 

Dans la ville de Lyon aura lieu à 10h30 une manifestation à l'appel de l'intersyndicale du Rhône CGT, de FSU, de Solidaires, du CNT, du CNT-SO et de l'UNEF. Le parcours partira de la place Jean-Macé pour aller vers Bellecour.

A Lille, un défilé en présence de Jean-Luc Mélenchon partira de la Porte des Postes à 10h.

A Dijon, une manifestation commencera à 10h à l'appel de l'intersyndicale CGT/FO/FSU/Solidaires/UNEF/UNL.

Des rassemblements sont également prévus à Givors ou encore à Nantes.