France

Evénements, foires, festivals, Emmanuel Macron détaille sa vision du «pass sanitaire»

Dans un entretien accordé à la presse régionale, Emmanuel Macron a détaillé sa vision sur les usages du «pass sanitaire» voulu par l'exécutif. Selon lui, il serait «absurde» de ne pas l'utiliser «dans les lieux où se brassent les foules».

Dans un entretien accordé à la presse régionale et publié le 29 avril dans divers journaux, le président français Emmanuel Macron a détaillé sa vision sur le «pass sanitaire» et les usages qui pourraient en être faits, en évoquant notamment les grands rassemblements.

Le chef de l'Etat a indiqué que cet outil «sera papier ou numérique» via l’application TousantiCovid déjà disponible au téléchargement pour les détenteurs de téléphones mobiles. Il a aussi précisé que cet outil permettrait «de montrer qu’on est vacciné ou testé négatif dans les deux jours qui précèdent» en insistant sur le fait que ce suivi supplémentaire était mis en place «pour assurer la protection des Français».

Dans des lieux où se brassent les foules, comme les stades, festivals, foires ou expositions, il serait absurde de ne pas l’utiliser

Interrogé sur le fonctionnement de ce «pass sanitaire» et sur le risque de créer une «société sanitaire à deux vitesses» entre ceux qui seraient vaccinés et ceux qui ne le seraient pas, le chef de l'Etat a déclaré : «le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis».

En revanche le président français estime que «dans des lieux où se brassent les foules, comme les stades, festivals, foires ou expositions, il serait absurde de ne pas l’utiliser» en indiquant que le Parlement sera saisi de cette question dans la mesure où ce dispositif touche à «nos libertés publiques».

La veille, le Premier ministre Jean Castex avait déclaré à l'occasion d'une conférence de presse que le «pass sanitaire» ferait l'objet d'un grand débat. «C'est le Parlement qui aura le dernier mot s'agissant de ces sujets. [...] C'est un élément de sécurité qui touche à nos libertés fondamentales, il est donc normal que le législateur s'en saisisse», avait-t-il conclu.