France

«Tuez-le, c’est un sale chien de flic» : un policier tabassé à Bagnolet

Un policier de 32 ans s'est fait tabasser à Bagnolet dans le cadre d'une opération contre des trafiquants. L’agent de police qui souffre de nombreuses contusions a porté plainte et deux personnes auraient été placées en garde à vue.

Le 26 avril, un policier de 32 ans membre du groupe de soutien opérationnel de Paris (GSO 75) a été tabassé par plusieurs individus dans la cité de la Capsulerie située à Bagnolet dans la Seine-Saint-Denis alors qu'il était en train de mener une opération visant à interpeller des dealers de drogue. L’agent a réussi à prendre la fuite et a déposé plainte le lendemain auprès de ses collègues du commissariat des Lilas, rapporte LCI.

Relatant les informations contenues dans le procès-verbal de cette plainte, LCI explique que cet agent participait à une opération contre des dealers de cette cité bien connue pour abriter un important trafic de stupéfiants. Au signal pour lancer l'interpellation, plusieurs policiers se sont élancés à pied pour interpeller les trafiquants de drogue tandis que cet agent qui était sur un scooter s'est retrouvé seul face à plusieurs individus.

Un homme avec une capuche s’est approché du fonctionnaire et s'est écrié : «Fumez-le, c’est un schmitt, tuez-le !». Le policier a rapidement démarré son véhicule et tenté de sortir de la cité mais plusieurs individus se sont opposés à lui en lui jetant des pierres et en lui donnant des coups de pied afin de le faire tomber. «Je chute au sol et je prends plusieurs coups de pied dans la tête, pendant que je me faisais frapper, j’entendais "Tuez-le, c’est un sale chien de flic, tuez-le". Je prends conscience que je ne pourrais pas récupérer le scooter, que ma vie est en danger et qu’ils sont déterminés dans leurs violences», raconte-t-il.

Une enquête ouverte et deux individus placés en garde-à-vue 

Le fonctionnaire de police parvient à se remettre debout et tente d’enfourcher à nouveau son deux-roues pour fuir mais d’autres assaillants le remettent au sol. «Je me faisais lyncher au sol. Je continue à recevoir des coups de pied type pénalty pleine tête, je ne suis protégé que par mon casque de moto. […] Ma tête faisait des allers-retours gauche-droite sous la violence des coups et j’entends encore "on va te fumer, on va te crever, sale fils de pute, sale keuf"», raconte-t-il.

La victime évoque alors un «vrai trou noir» en sentant «les coups» mais sans en percevoir la «douleur». Finalement, des policiers venus l'aider arriveront à mettre fin à cet acharnement. Toujours d'après LCI, le policier souffrirait de nombreuses plaies et contusions au visage, de douleurs aux mains et au genou ainsi que d’importants maux de tête.

Une enquête est en cours au commissariat de Bagnolet et deux personnes ont été placées en garde à vue ce 28 avril pour violences en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique.