La diaspora arménienne a défilé dans les rues de la capitale française ce 24 avril, devenu en 2019 Journée nationale de commémoration du génocide, pour commémorer les 106 ans du génocide arménien par l'Empire ottoman. Ils étaient ainsi plusieurs milliers à Paris.
Emmanuel Macron s'est également rendu devant le mémorial du génocide arménien au centre de Paris pour «participer à un moment de recueillement» aux côtés du maire de Paris Anne Hidalgo, de l'ambassadeur d'Arménie Hasmik Tolmajyan, ainsi que des co-présidents du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), Ara Toranian et Mourad Papazian.
Interrogé au micro de RT France, Franck Papazian, autre co-président du CCAF, a demandé à Recep Erdogan et à la Turquie de reconnaître ce drame.
Selon diverses estimations, entre 1,2 million et 1,5 million d’Arméniens ont été tués pendant la Première Guerre mondiale par les troupes de l'Empire ottoman, alors allié à Allemagne et à l'Autriche-Hongrie.
Cette journée était aussi l'occasion pour les manifestants de pointer du doigt le manque de soutien de «l'Occident chrétien» et de la France dans le conflit du Haut-Karabagh, qui a opposé l'Arménie et l'Azerbaïdjan, ce dernier ayant reçu le soutien de la Turquie.
La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a rappelé que cette région du Caucase était toujours «inflammable», et que l'indépendance de l'Arménie était «fragile». Pour l'élue de droite, il «faut soutenir» l'Arménie, car «c'est notre alliée».
La mobilisation, partie place du Canada, s'est achevée à proximité de la Tour Eiffel.
Le même jour, Joe Biden a reconnu le génocide arménien, devenant le premier président des Etats-Unis à le faire. Une annonce qui a suscité la colère de la Turquie.