France

Attaque au couteau de Rambouillet : le parquet national antiterroriste se saisit de l'enquête

Le parquet national antiterroriste se saisit de l'enquête sur l'attaque au couteau, qui a coûté la vie à une fonctionnaire de police à Rambouillet ce 23 avril.

Samedi 24 avril

Selon l'Elysée, Emmanuel Macron a rendu visite à la famille de la policière tuée.

Le Premier ministre Jean Castex a décidé d'écourter son déplacement en Occitanie ce 24 avril afin de rentrer à Paris pour faire un point dans l'après-midi avec le gouvernement et décider des «suites qu'il convient de donner aux événements dramatiques qui se sont produit hier».

«C'est à nouveau la République qui est attaqué. C'est à nouveau l'Etat qui est défié. Je veux redire évidemment que nous ne laisserons pas faire», a-t-il déclaré en conférence de presse dans la matinée.

Au cours d'un débat sur RT France, l'ancien policier du Raid, Bruno Pomart, estime que «ce terrorisme​ low cost est impossible à anticiper».

L'ancien maire de droite de Rambouillet, Jean-Frédéric Poisson, dénonce notamment, pour sa part, «un laxisme généralisé sur la capacité que nous avons à laisser entrer sur notre territoire des gens qui n'ont rien à y faire».

Vendredi 23 avril

Interviewé par RT France, le secrétaire départemental Unité SGP police Yvelines, François Bersani, estime que le «premier sentiment» pour les policiers est «le chagrin» et «la peine». Ensuite, «c'est la colère qui va prendre place», ajoute-t-il.

Trois personnes de l'entourage de l'assaillant sont en garde à vue a annoncé une source judiciaire auprès de l'AFP. 

Dans le même temps, une perquisition était en cours dans le Val-de-Marne, au domicile d'une personne ayant accueilli Jamel G. à son arrivée en France en 2009, a-t-on appris de source proche de l'enquête, confirmant une information du Point.
Jamel G., originaire de Tunisie, était arrivé en France en 2009.

 
Il avait bénéficié en 2019 d'une autorisation exceptionnelle de séjour salarié, puis d'une carte de séjour en décembre 2020, valable jusqu'en décembre 2021. Il avait emménagé en décembre 2015 à Rambouillet.

Une opération de police était en cours au domicile de l'assaillant à Rambouillet (Yvelines) selon l'AFP.

Trois véhicules du Raid sont stationnés dans une rue proche de son domicile. Une trentaine d'hommes encagoulés sont descendus de ces véhicules pour entrer au domicile, a constaté un journaliste de l'AFP. Les journalistes étaient tenus à distance par un cordon de sécurité.

Plusieurs éléments ont mené à une saisine du Parquet national antiterroriste : «des éléments de repérage», la qualité de la victime - une fonctionnaire de police prise pour cible -, ainsi que les «propos tenus par l'auteur lors de la réalisation des faits», a expliqué le procureur antiterroriste Jean-François Ricard lors d'un point presse. 

La sécurité sera renforcée devant les commissariats et gendarmeries a annoncé Gérald Darmanin.

Le président a rendu hommage à la victime. «Elle était policière. Stéphanie a été tuée dans son commissariat de Rambouillet, sur les terres déjà meurtries des Yvelines. La Nation est aux côtés de sa famille, de ses collègues et des forces de l’ordre. Du combat engagé contre le terrorisme islamiste, nous ne céderons rien», a écrit Emmanuel Macron sur Twitter.

Selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP, l'assaillant a crié «Allah Akbar» lors de l'attaque. 

Le Pnat (parquet national antiterroriste) a annoncé ouvrir «une enquête de flagrance des chefs d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste», confiée conjointement à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

En cause : ce 23 avril, une fonctionnaire de police a été tuée au couteau à la gorge par un homme, abattu par balles par un policier, au commissariat de Rambouillet (Yvelines).