France

Des culottes envoyées à Jean Castex pour exiger la réouverture des magasins de lingerie

Une centaine de gérantes de boutiques de lingerie ont envoyé une culotte à Jean Castex pour protester contre la fermeture de leurs établissements jugés «non essentiels». Les participantes ont relayé cette «action culottée» sur les réseaux sociaux.

Las de voir leurs établissements fermés dans le cadre des mesures de restriction sanitaire, une centaine de gérantes de magasins de lingerie ont décidé le 19 avril d'envoyer chacune une culotte au Premier ministre Jean Castex afin d'interpeller le gouvernement sur l'urgente nécessité de rouvrir ces commerces jugés «non essentiels» par le gouvernement.

Comme le rapporte France Info, la démarche a été baptisée «Action Culottée». Il s'agit avant tout d'une action «humoristique» et «symbolique» qui vise à alerter l'exécutif face à «la situation très critique que vivent des centaines de boutiques de sous-vêtements à travers toute la France», explique le collectif. Les commerçantes demandent donc au gouvernement de reclasser les sous-vêtements en produits «essentiels» afin de permettre la réouverture de leurs boutiques.

Une levée progressive des restrictions sanitaires envisagée en mai par le gouvernement

Dans un communiqué de presse relayé sur leur page Facebook, les organisatrices de l’opération attirent l'attention de l'exécutif sur le fait que, selon elles, «ce n’est pas dans les commerces indépendants que le risque de transmission est le plus élevé». «Nos petites surfaces nous permettent de réguler le flux de visiteur de façon précise. Les grandes surfaces, elles, sont ouvertes, accueillent du public souvent sans respect des jauges fixées et ne font pas toujours respecter les mesures de distanciation sociale», expliquent-elles.

Dans le cadre de ce troisième confinement décrété par le gouvernement, les restaurants, bars et magasins de lingerie sont jugés comme «non essentiels» et doivent donc être fermés. Le 16 avril, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait affirmé que la réouverture des commerces n’était pas prévue avant la mi-mai, tout comme celle des terrasses et de certains lieux de culture.

De son côté, le président français Emmanuel Macron a déclaré le 18 avril dans une interview accordée à la chaîne américaine CBS qu'une levée progressive des restrictions était envisagée «début mai».