Dans un entretien avec Le Télégramme publié ce 20 avril, le ministre de la Santé Olivier Véran s'est dit favorable à un déconfinement territorialisé quand viendra le moment d'assouplir les mesures contre l'épidémie de coronavirus : «Je suis ouvert à l'idée d'une approche territoire par territoire dans la levée des mesures de freinage, comme j'y étais favorable lors de leur mise en place.»
«Ni optimiste, ni pessimiste» sur l'évolution de la pandémie, le ministre a néanmoins souligné que «depuis cinq jours, nous amorçons une décroissance de l'épidémie», mais que «cette diminution reste fragile» et que «nous sommes toujours à un niveau très élevé de l'épidémie».
«Il y a moins de nouveaux cas au quotidien : on était monté à 40 000, on est aujourd'hui aux alentours de 33 000 cas chaque jour en moyenne», a-t-il détaillé auprès du quotidien régional. Mais «la descente n’est pas encore suffisamment rapide et tranchée», selon lui et «il nous faut continuer nos efforts».
De nouvelles annonces «en temps voulu»
Les données de Santé publique France indiquaient un peu plus de 29 000 nouveaux cas le 18 avril, près de 36 000 le 17 avril et de 36 500 le 16 avril. Mais la France a aussi fait état le 19 avril de 449 décès au cours des dernières 24 heures et de 5 970 patients en réanimation, soit 77 de plus que la veille.
Sur la possibilité d'une levée des restrictions dans le courant du mois de mai, le ministre a répondu que cette question ferait «l’objet d’annonces en temps voulu», renvoyant à l'actuel calendrier : «Le 26 avril la réouverture des écoles en présentiel ; le 3 mai la réouverture des collèges et lycées en présentiel, et nous pourrons envisager ensuite un certain nombre d’allégements des mesures à partir de la mi-mai», a-t-il détaillé.