D'après l'AFP, trois mineurs, qui comparaissaient dans l'affaire des policiers agressés à l'occasion d'une fête du Nouvel an 2018 à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), ont été condamnés à des peines d'emprisonnement ferme, selon le parquet de Créteil.
Jugés le 16 avril pour violences aggravées sur une fonctionnaire de police, deux d'entre eux ont été condamnés à deux ans d'emprisonnement dont un an avec sursis et le troisième à 18 mois de prison dont 15 mois avec sursis, a précisé le ministère public.
Un quatrième jeune, qui comparaissait également devant le tribunal pour enfants de Créteil, devra effectuer 70 heures de travail d'intérêt général pour avoir diffusé la vidéo de la scène de violence sur les réseaux sociaux.
Lors du Nouvel an de 2018, deux policiers étaient intervenus dans une fête de réveillon qui avait dégénéré et ils avaient été pris à partie par plusieurs fêtards. Un jeune gardien de la paix de 25 ans avait été roué de coups. Un peu plus loin, son supérieur, âgé de 48 ans, recevait un violent coup de poing au visage.
La scène, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, avait suscité l'indignation et avait conduit le ministre de l'Intérieur de l'époque, Gérard Collomb, à se rendre au commissariat de Champigny-sur-Marne le soir du 1er janvier puis à recevoir les syndicats de police.
Le verdict du procès en appel de l'agression de policiers à Viry-Châtillon suscite l'émoi chez les forces de l'ordre
En novembre 2020, huit adultes ont été jugés par le tribunal correctionnel de Créteil pour ces faits et trois hommes ont été condamnés à des peines de deux à trois ans de prison ferme.
Le jugement du tribunal pour enfants intervient alors que le verdict du procès en appel de la violente agression de policiers à Viry-Châtillon (Essonne) en 2016, plus clément qu'en première instance et rendu sous haute tension, a suscité le 18 avril l'indignation de plusieurs syndicats de policiers.
Dans la nuit du 17 au 18 avril, la cour d'assises des mineurs de Paris a condamné en appel cinq jeunes à des peines allant de 6 à 18 ans de réclusion criminelle et en a acquitté huit autres.
Ces jeunes étaient accusés d'avoir fait partie de la vingtaine de personnes encagoulées qui, le 8 octobre 2016, avaient attaqué en pleine journée deux voitures de police, brûlant deux fonctionnaires par des jets de cocktail molotov directement dans l'habitacle.