La très contestée loi Sécurité globale désormais nommée loi «pour une sécurité globale préservant les libertés» a été adoptée le 15 avril par l'Assemblée nationale. C'est l'aboutissement d'un long processus parlementaire de plusieurs mois émaillé de nombreuses contestations et manifestations hostiles à cette évolution législative que d'aucuns considèrent comme «liberticide».
Moins tendue que la première lecture de la loi, la séance parlementaire a été l'occasion pour l'opposition d'affirmer une nouvelle fois avec fermeté son désaccord avec ce texte. Ainsi, lors du débat précédant le vote, le député Ugo Bernacilis de la France insoumise avait déclaré face à la représentation nationale : «Nous dénonçons un texte qui ouvre la voix à une surveillance de masse généralisée. Le gouvernement fait le choix du tout sécuritaire, nous faisons celui de la démocratie.»
Du même côté de l'Hémicycle, Clémentine Autain, députée et tête de liste aux régionales en Ile-de-France dénonçait aussi sur Twitter une loi «profondément liberticide».
Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle de 2022, a annoncé vouloir supprimer la loi en cas de victoire électorale l'année prochaine. Il a fustigé la majorité au pouvoir et le président de la République qui sont, selon lui, «plus que jamais à la dérive autoritaire.»
Pour Nathalie Artaud, elle ancienne candidate à la présidentielle pour Lutte ouvrière a aussi pris position contre la loi : «Les coupables de violences policières bien protégés... Mais si le gouvernement pense avoir trouvé le vaccin contre la contestation sociale, il se trompe !», a-t-elle déclaré.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est félicité quant à lui de ce vote, saluant «une avancée inédite dans le renforcement du continuum de sécurité de notre pays.»
Christophe Castaner, son prédécesseur place Bauveau, s'est aussi réjoui d'un texte «qui va permettre d’améliorer concrètement le travail des acteurs de [la] sécurité et de mieux les protéger.»