«L'élection régionale de décembre peut et doit donner le signal d'alerte en donnant la majorité à la liste de Marion Maréchal-Le Pen, qui saura réunir derrière elle tous les patriotes et en particulier mes courageux amis, auxquels je demande de se rallier dans l'intérêt supérieur de la région Paca et de la France», a déclaré lors de la dernière séance plénière du conseil régional de Paca Jean-Marie Le Pen, qui devait ensuite déjeuner avec sa petite-fille en compagnie d'élus FN proches de lui, en rupture avec le parti, pour la convaincre d'en intégrer certains sur les listes frontistes.
En savoir plus : Marion Maréchal Le Pen investie tête de liste en région PACA
A la question sur un éventuel soutien personnel à sa petite-fille, le fondateur du Front national a répondu que c'était «probable», tout en souhaitant laisser planer le «suspense», ajoutant néanmoins que la venue de Marion au Conseil régional au milieu des conseillers sortants était «quand même un symbole».
Toutefois, il se défend catégoriquement de toute «négociation» avec elle, assurant lui avoir plutôt prodigué «des conseils» après avoir discuté de «l'unité de tous les combattants patriotes» sur sa liste, ce qui pourrait augmenter ses chances de succès.
Le conseiller régional suspendu du FN Laurent Caumas, l'un des élus fidèles de Jean-Marie Le Pen prenant part à la fronde contre le parti et qui reproche notamment à Marion Maréchal-Le Pen de piocher parmi des transfuges des Républicains, a lui indiqué vouloir «convaincre Marion de ne pas participer à un racolage, mais plutôt à un rassemblement», ajoutant qu'en cas de refus, la petite fille du «menhir» pourra dire «adieu à la région et saluer la victoire d'Estrosi».
Jean-Marie Le Pen, exclu le 20 août dernier après un long bras de fer avec sa fille Marine, a, lui, relancé mercredi la guérilla judiciaire avec le parti qu'il a co-fondé en 1972 en l'assignant pour demander sa réintégration.