Le 3 avril, le centre municipal de vaccination situé au Forum Gambetta à Calais (Pas-de-Calais) a fermé ses portes plus tôt que prévu. Sur les 750 doses d'AstraZeneca que les autorités souhaitaient administrer l'après-midi, seules 200 ont trouvé preneur parmi les 300 rendez-vous pourtant enregistrés rapporte Le Figaro.
La maire LR de Calais, Nathalie Bouchart, établit un lien direct avec les cas de thromboses (soit l'apparition de caillots sanguins) relatés par la presse : «Depuis l'annonce des sept décès au Royaume-Uni liés à ce vaccin, les annulations de rendez-vous se sont multipliées», a-t-elle expliqué au quotidien. Signe que ce vaccin précisément suscite des inquiétudes : les 560 injections de doses du vaccin Pfizer/BioNTech prévues le matin même ont quant à elles toutes été administrées.
Des injections d'AstraZenca différées à une date ultérieure
Comme le souligne La Voix du Nord, ces doses ne seront pas perdues pour autant. «On n’a pas ouvert les flacons. On va les injecter dans le courant de la semaine prochaine. Les gens peuvent continuer à prendre rendez-vous à partir de 55 ans. Il faut que les gens soient sensés, il faut garder raison. Il faut vraiment que les gens aient en tête qu’il n’y a pas de problème», a souligné la maire.
Après la décision de l'exécutif d'instaurer un moratoire de quelques jours sur l’administration du vaccin AstraZeneca, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a estimé qu'il n'existait «aucun lien causal» prouvé entre l'administration du vaccin et l'apparition des thromboses. De son côté, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a confirmé fin mars l'existence d'un risque «très rare» de thrombose, tout en soulignant que la balance du bénéfice-risque restait «favorable».
En France, quatorze jours après l'administration du vaccin AstraZeneca, une Toulousaine est morte des suites d'une thrombose. Le 2 avril, sa famille a décidé de porter plainte contre X.