France

Pour la maire écologiste de Poitiers, l'avion «ne doit plus faire partie des rêves d'enfant»

La maire EELV de Poitiers, Léonore Moncond'huy, a justifié sa décision de couper les subventions aux aéro-clubs de la ville par le fait que l’aérien ne devait plus «faire partie des rêves d’enfant», en raison de sa consommation d'énergies fossiles.

Lors du conseil municipal du 29 mars dernier, la maire Europe Ecologie-les Verts de Poitiers (Vienne), Léonore Moncond'huy, a déclaré que «l’aérien ne [devait] plus faire partie des rêves d’enfant» après sa décision de couper les subventions aux deux aéro-clubs de sa ville, prise selon elle dans le but de «protéger l'avenir» de la jeunesse.

Après avoir déclaré avoir été élue pour «requestionner toutes nos politiques au filtre du changement climatique», Léonore Moncond'huy a considéré que «mettre dans la même phrase rêve d'enfant et le fait de sauver des clubs aériens [...] [avait] quelque chose d'indécent». «Vous ne vous rendez pas compte des rêves dont on doit préserver les enfants», a-t-elle poursuivi, avant qu'une personne présente dans l'assemblée ne s'exclame «c'est juste le nom de l'association, Rêve de gosse!». La maire a conclu sa démonstration en affirmant que remettre en question les subventions aux clubs aériens «[protégeait] l'avenir des enfants». 

Comme l'indique l'hebdomadaire Valeurs actuelles, les dirigeants des clubs de Poitiers avaient reçu le 16 mars dernier un courriel du chargé de la politique sportive de la ville, Maxime Pédeboscq, leur expliquant que «la ville de Poitiers ne [comptait] pas soutenir le sport motorisé».

Sur Twitter, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a qualifié les propos de Léonore Moncond'huy d'«élucubrations autoritaires et moribondes», lui préférant une citation d'Antoine de Saint-Exupéry, pilote et auteur du Petit Prince : «Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité».