France

Un homme a tenté de s'introduire dans l'enceinte de l'Elysée avec une bouteille enflammée

Un homme présenté comme un artiste biélorusse a tenté de pénétrer dans l'enceinte sécurisée du palais présidentiel, une bouteille enflammée en main. Il a été interpellé et placé en garde à vue ainsi que les deux individus qui l'accompagnaient.

Trois personnes, dont un artiste biélorusse qui détenait une bouteille avec un tissu préalablement enflammé, ont été interpellées devant l'Elysée puis placées en garde à vue le 1er avril. L'action a été présentée comme politico-artistique, selon des sources concordantes citées par l'AFP.

Les trois personnes  ont été placées en garde à vue pour «violences volontaires avec arme», a précisé à l'AFP le parquet de Paris, confirmant ainsi une information du Figaro et de LCI.

Selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le ministère public, «un homme s'est présenté jeudi soir devant l'Elysée en tenant à la main une bouteille contenant un liquide – identifié comme n'étant pas un hydrocarbure – et une pièce de tissu préalablement enflammée». «Devant la présence policière, il a jeté sa bouteille en direction du sol», a précisé la même source.

Les deux autres personnes interpellées à l'Elysée – un homme et une femme – sont également en garde à vue. Ils «prenaient des photographies et des vidéos de la scène», a précisé le parquet de Paris. L'homme prenant des photographies a été admis à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P), a également ajouté le parquet. L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.

La France – autrefois modèle de la démocratie – fraie aujourd'hui avec le fascisme

Selon une autre source proche du dossier, le protagoniste principal serait un Biélorusse de 33 ans, probablement l'artiste Alexei Kuzmich. Sur son compte Instagram, il assure, dans une publication intitulée «Lettre à Macron. Président. France», être venu «accomplir une révolution», dans un pays qui «fraie aujourd'hui avec le fascisme». Il y dénonce également le «conte néolibéral du pacifisme».

L'artiste compare le président français à son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko, qui fait l'objet d'un grand mouvement de contestation depuis l'élection d'août 2020. Celle-ci a vu la réélection du président sortant pour un sixième mandat, ce qui a entraîné de nombreuses manifestations et des heurts avec les forces de l'ordre.