France

«Waterloo vaccinal», «incohérent», «autosatisfaction» : l'opposition réagit aux annonces de Macron

Le président français Emmanuel Macron a dévoilé le 31 mars un nouveau train de mesures visant à endiguer la hausse des contaminations en France. L'opposition n'a pas manqué de réagir à ces nouvelles annonces présidentielles.

Emmanuel Macron s'est exprimé de l'Elysée ce 31 mars pour annoncer, entre autres, la fermeture des établissements scolaires pour trois semaines et l'extension sur tout le territoire national des mesures de restriction déjà en vigueur dans 19 départements français. A la suite de cette allocution, l'opposition n'a pas manqué de réagir sur les réseaux sociaux.

Pour la présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, «les mesures annoncées par Macron résultent notamment d’un Waterloo vaccinal dont il n’assume pas la responsabilité. Ce sont hélas les Français qui paient les conséquences de ces retards, de cet orgueil, de ces incohérences, avec un impact lourd sur leur vie quotidienne», a-t-elle déclaré sur le réseau social Twitter.

De son côté, le chef de la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé l'incohérence du président français. «Les élèves : les uns à l'école les autres à la maison. Couvre-feu sans alternance des horaires de travail = la cohue. Purificateur d'air ? Masque FFP2 gratuit ? Licence libre des vaccins ? Rien. Désolant. Il est urgent de planifier le prochain déconfinement», a-t-il publié sur le réseau à l'oiseau bleu.

Pour sa part, la députée européenne Manon Aubry (LFI) s'est émue que le chef de l'Etat invite les citoyens à s'isoler dans un lieu qui leur convient avant l'entrée en vigueur de ces nouvelles mesures, considérant que les personnes qui ne disposaient pas de maison secondaire ou qui n'avaient pas les moyens de le faire, elles, subiraient la mesure de plein fouet.

Le président de Debout la France (DLF) Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé les propos du président au sujet de l'amélioration des capacités hospitalières dans les services de réanimation. «Pas un nouveau lit pérenne en un an, et #Macron ose nous expliquer qu'il va "augmenter les capacités en réanimation" ? Il se moque de nous», a-t-il déclaré.

Le président des Patriotes, Florian Philippot, qui dénonce depuis le début de la crise épidémique une «coronafolie» et des mesures sanitaires portant gravement atteinte aux libertés fondamentales, se dit «affligé» mais pas «surpris» par la prestation du chef de l'Etat, qui n'a même pas abordé la question des «traitements».

Même son de cloche du côté de l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2022 et président de l'Union populaire républicaine (UPR), François Asselineau, qui s'étonne également que le chef de l'Etat n'aborde pas la question des traitements médicaux tels que l'ivermectine ou l'hydroxychloroquine, qui sont utilisés et prescrits dans divers pays dans le monde.

Ces nouvelles mesures sanitaires décidées par l'exécutif font suite à une hausse des nouveaux cas de Covid-19 en France, plongeant les services hospitaliers de réanimation dans une situation préoccupante. Ces derniers jours, plusieurs personnalités médiatiques et politiques ont lancé un appel à durcir les restrictions sanitaires pour tenter de freiner la propagation du Covid-19.