France

Le personnel d'un lycée de Seine-Saint-Denis affirme que 20 parents d'élèves sont morts du Covid-19

Des membres du personnel du lycée Eugène Delacroix de Drancy ont interpellé Jean-Michel Blanquer et Emmanuel Macron sur la situation préoccupante de leur établissement. Ils demandent la fermeture du lycée pour cause de pandémie.

Dénonçant une «situation sanitaire alarmante», des membres du personnel d'un lycée de Drancy (Seine-Saint-Denis) se sont fendus d'un courrier à Emmanuel Macron et Jean-Michel Blanquer pour alerter sur leur cas, emblématique selon eux de l'ampleur de la crise sanitaire dans le département.

Le courrier adressé le 26 mars déplore ainsi entre autres «54 élèves positifs et de nouveaux cas avérés chaque jour», comparé à «28 cas positifs» pour la période comprise entre novembre et décembre 2020. «Aujourd’hui, 5 classes sont fermées dont 3 depuis le début de la semaine», lit-on plus loin. 

Pire, selon la lettre, l'établissement déplore «le décès une vingtaine de parents d’élèves depuis le début de l’épidémie», sur près de 2 000 inscrits. «On nous a communiqué ce nombre lors du dernier conseil d'administration en décembre», a détaillé Fabrice Morel, enseignant et délégué du SNES-FSU 93, interrogé par France Bleu Paris, qui a précisé au passage qu'un parent au moins se trouvait dans un état critique. 

Et la progression récente de la maladie dans l'établissement n'incite guère le personnel à l'optimisme : «Nous sommes, comme tous les professeurs, soucieux du bien-être de leurs élèves et de leurs apprentissages. Cependant, il nous semble irresponsable de mettre leur vie et celle de leur famille en danger», déclarent-ils plus loin, demandant la fermeture de l'établissement. 

Selon le bilan de la semaine où ce courrier a été écrit, le nombre nombre d'élèves contaminés en France est passé de 15 000 à plus de 21 000 (soit un taux de 0,17% contre 0,13% la semaine précédente). 

En Seine-Saint-Denis, 272 classes étaient fermées le 26 mars, et 3 696 élèves et 857 membres du personnel des établissements scolaires étaient porteurs du virus selon les chiffres du rectorat cités par France Bleu Paris.