Roselyne Bachelot, qui a annoncé être positive au coronavirus le 20 mars à la suite de quelques difficultés respiratoires, a remis le 19 mars en fin d'après-midi les insignes de Commandeur de la Légion d'honneur au célèbre chanteur français Michel Sardou, âgé de 74 ans. A l'occasion d'un tweet publié le jour de la célébration, on aperçoit la ministre de la Culture féliciter Michel Sardou, bras dessus, bras dessous, sans respecter les règles de distanciation sociale, mais portant tous deux un masque.
On m'a refilé cette saloperie en même temps que le titre de commandeur. Je suis commandeur Covid
Comme le rapporte Le Parisien, Michel Sardou a appris le 21 mars, en lisant la presse, qu'il était de facto cas contact de la ministre, de même que son épouse Anne-Marie, ainsi qu'une amie de son épouse présente lors de la décoration, et que tous devaient donc se mettre à l'isolement.
Le chanteur a par ailleurs annoncé qu'il allait effectuer un test le 24 mars, quelques jours après le délai d'incubation nécessaire à la maladie pour se développer (s'il l'a bien contractée) et qu'il comptait également se faire vacciner dès qu'il serait possible de le faire.
Emmanuel Macron devait initialement remettre cette décoration
Le chanteur a déclaré au quotidien qu'il prenait la situation avec humour et légèreté. «Je ne vous dirai pas que je suis gai comme un pinson, mais je suis en forme. [...] On m'a refilé cette saloperie en même temps que le titre de commandeur. Je suis commandeur Covid». Par ailleurs, le chanteur précise, non sans ironie, qu'il avait accepté cette décoration, qui lui tenait très à cœur, alors même qu'il n'était pas sorti de chez lui depuis plusieurs mois.
Le chanteur a en outre révélé qu’à l’origine, c’est Emmanuel Macron qui devait lui remettre la décoration mais qu'en raison de l’emploi du temps très chargé du chef de l’Etat, il avait demandé à son «amie Roselyne» de s’acquitter de cette tâche.
Le 19 mars, après la cérémonie, la ministre de la Culture s'était rendue à l'opéra Bastille à Paris pour assister à la première représentation de la version de Faust du metteur en scène allemand Tobias Kratze. La ministre a par ailleurs rencontré de nombreux artistes et personnalités ces dernières semaines, ce qui a provoqué un début de polémique sur son attitude, jugée par certains trop désinvolte.