France

Stupéfiant : la drogue saisie par la police était de la poudre de fraises Tagada

La prétendue drogue de synthèse (MDMA) saisie par la police à Saint-Ouen n'était en réalité qu'une poudre rose issue des confiseries à la fraise Tagada…

La préfecture de police de Paris a annoncé le 17 mars sur son compte Twitter avoir «jugulé à Saint-Ouen [en Seine-Saint-Denis] un atelier de conditionnement de produits stupéfiants (MDMA, ecstasy) qui alimentait des soirées clandestines».

Le tweet était accompagné de deux photos montrant de la poudre rose et des sortes de petites pilules de la même couleur dans des sachets. «Un million d'euros de marchandise saisie», se félicitait d'ailleurs la préfecture.

Mais il y a eu erreur sur la marchandise : les analyses toxicologiques effectuées le 18 mars au soir ont conclu «que la poudre saisie dans l'appartement était une "poudre neutre", ne relevant ni de produits stupéfiants ni de substance vénéneuse», a fait savoir à l'AFP le parquet de Bobigny.

Il s'agissait de «fraises Tagada concassées», un célèbre bonbon, a précisé une source proche de l'enquête.

Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à se moquer de l'annonce de la préfecture de police.

Le coordinateur des interventions urgentes de Médecins sans frontières, Jean-Fabrice Pietri, ironise à propos de cette affaire : «Le Préfet Tagada déclare qu'il va désormais s'attaquer au réseau Dragibus et compte à termes démanteler la mafia des Chamallows ! Tremble Haribo !»

«Les forces de l’ordre ayant saisi les fraises Tagada», écrit l'avocat Nabil Boudi au-dessus d'une photo du trio Les Inconnus lors d'un de leur sketch sur la police.

Le président de l'UPR, François Asselineau, est lui aussi allé de son petit jeu de mots : «Pour une fois le préfet Lallement ne ramène pas sa fraise.»

L'oratrice de La France insoumise, Sarah Legrain évoque quant à elle le million d'euros de saisie célébré par la police dans son tweet : «Ça doit en faire beaucoup des fraises tagada».