France

Pillages, émeute et voitures brûlées à Blois : nuit de violences urbaines dans le Loir-et-Cher

Les quartiers nord de Blois (Loir-et-Cher) se sont enflammés dans la nuit du 16 au 17 mars après un accident de circulation résultant d'un refus d'obtempérer, et impliquant de jeunes multirécidivistes. Aucune interpellation n'a eu lieu à ce stade.

Un supermarché Aldi vandalisé, une crèche dégradée, des barricades, des tirs de mortier d'artifice, des voitures et une station-service incendiés : la nuit du 16 au 17 mars a été marquée par de nombreuses violences urbaines à Blois, après un refus d'obtempérer suivi d'un accident de la route, a appris l'AFP de source policière, qui précise qu'il n'y a cependant eu aucune interpellation à ce stade.

Tout a commencé vers 18h30 par un refus d'obtempérer : le véhicule prend la fuite, grille un feu rouge et percute deux autres voitures, selon la même source. Puis, le conducteur s'enfuit tandis que ses deux passagers de 15 et 18 ans, blessés, sont transportés à l'hôpital.

Selon les informations de LCI, lorsque les secours sont arrivés, la situation a vraiment commencé à «se tendre». Le média précise que près de 150 personnes ont attaqué les forces de sécurité intérieure, tandis que des voitures étaient incendiées et des magasins pillés, avant d'ajouter qu'«un émeutier s'est même emparé d'un camion de livraison pour foncer sur un groupe de policiers».

Des renforts policiers ont été mobilisés depuis Châteauroux, Le Mans et Orléans pour rétablir l'ordre, ainsi qu'un hélicoptère de la gendarmerie de Tours. Les émeutiers ont fini par se disperser entre 1h et 2h du matin selon les sources.

La préfecture du Loir-et-Cher précise que le refus d'obtempérer est intervenu lors du contrôle d'une brigade anticriminalité (BAC).

D'après une source proche du dossier évoquée par l'AFP, les deux blessés de l'accident engendré par le refus d'obtempérer sont connus pour des faits de délinquance : celui de 18 ans pour 20 faits de droit commun et celui de 15 ans pour sept faits de droit commun. Les conductrices des deux véhicules percutés, blessées légèrement, ont également été transportées à l'hôpital.

Vers 23h, une station service Avia a été incendiée. Puis un camion de livraison a été attaqué par des émeutiers. L'un d'eux l'a lancé à vive allure vers les policiers, sautant juste avant le choc. Les policiers ont dû faire usage de leurs armes de service.

Selon l'AFP qui cite son entourage, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin aurait «suivi la situation de près».