France

Marine Le Pen présidente ? Une hypothèse «inquiétante» pour le pape François

Lors d'une audience avec quatre Français, le pape a déclaré que la possibilité de l'élection de Marine Le Pen comme présidente était «inquiétante». Celle-ci lui a conseillé de «rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu».

Le 15 mars, le pape François a reçu une délégation politique française face à laquelle il a affirmé que la possibilité de l'élection de Marine Le Pen comme présidente de la République était «inquiétante». Une commentaire qui a fait réagir la présidente du Rassemblement national, celle-ci ayant conseillé au souverain pontife de «rendre à César ce qui est à César» et de «s'occuper de ce qui se passe dans les églises».

Comme rapporté par l'Obs, le pape a reçu pendant quarante minutes le militant écologiste Cyril Dion, l’entrepreneure Eva Sadoun, le fondateur du mouvement Coexister Samuel Grzybowski, et Michel Cermak. Ce dernier représentait le député européen Pierre Larrouturou, qui avait organisé cette réunion mais n’a pas pu y assister en raison d'un test positif au Covid-19.

Le pape François se serait alors exprimé sur la situation politique en France en ces termes : «Un ami m’a dit : "En France, si on continue comme ça, on aura Marine Le Pen présidente". Je ne veux pas être désagréable ou dire à votre pays ce qu’il doit faire. Mais c’est inquiétant. […] Je suis inquiet de la montée des populismes. Mais l’antidote c’est un mouvement populaire. Et écouter ce mouvement. Il faut opposer au populisme le "popularisme".  Un bon gouvernement doit faire confiance aux citoyens, il doit les écouter.» Le souverain pontife a également fustigé les idéologies qui, selon lui, «enferment les peuples et limitent leur créativité spontanée». 

Sur Twitter, Marine Le Pen a conseillé au Pape de rendre «à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu», en référence à une citation de Jésus présente le Nouveau Testament. «Je suis convaincue que de nombreux croyants seraient ravis que le pape s'occupe de ce qui se passe dans les églises plutôt que dans les urnes. Que chacun fasse ce pour quoi il est destiné », a ajouté la candidate à l'élection présidentielle de 2022.