Mbeko Tabula, avocat de la collégienne qui a reconnu avoir menti et admis ne pas avoir assisté au cours durant lequel elle affirmait que Samuel Paty avait tenu des propos islamophobes, est revenu sur les aveux de celle-ci pour RT France le 8 mars.
«Elle a été prise dans un engrenage qui l'a totalement dépassée et elle s'est sentie prise par un poids qui était beaucoup trop lourd pour elle à porter», a réagi en préambule Mbeko Tabula, martelant que sa cliente «n'a jamais souhaité la mort de son professeur». Il assure par ailleurs que dès le meurtre de Samuel Paty, «elle a pris conscience très tôt de la portée de ses dires». L'avocat assure également que sa cliente «s'expliquera un jour» concernant le «détail de ses motivations qui l'ont poussée à tenir pareils propos».
Il confirme en outre que «l'infraction des dénonciations calomnieuses est caractérisée» et qu'il n'y avait donc «pas de mystère sur sa culpabilité». Mbeko Tabula explique que son rôle sera désormais de «minimiser la sanction», rappelant qu'il faudra «prendre en compte le contexte qu'on a tendance à oublier» avec «des éléments» qui ont «dépassé» la collégienne. Pour l'avocat, la jeune fille de 13 ans subit «un tourbillon émotionnel» son père étant actuellement «incarcéré». Il ajoute que la collégienne ne connaissait pas l'assaillant.
Le Parisien a rapporté le 7 mars que l’adolescente âgée de 13 ans qui a accusé le professeur d’histoire Samuel Paty d’avoir tenu des propos islamophobes – une polémique débouchant sur sa décapitation le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines –, avait avoué avoir menti lors de sa garde à vue. Elle aurait concédé n’avoir pas assisté au cours sur la liberté d’expression que le professeur a dispensé au cours de cette journée.