France

Députés menacés de mort : Richard Ferrand fait un signalement à la justice

Après qu'une cinquantaine de députés de tous bords politiques ont fait l'objet de courriels menaçants, le président de l'Assemblée Richard Ferrand a déclaré saisir la justice. La piste d'un «déséquilibré» est envisagée.

Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, va faire un signalement à la justice après des menaces de mort envers une cinquantaine de députés de tous bords, ont indiqué le 9 mars à l'AFP des sources parlementaires.

Accompagnées de photos, ces menaces, non revendiquées et sans motif clair, ont été envoyées par courrier électronique à des élus tels André Chassaigne (PCF), Eric Ciotti (LR) ou Alexis Corbière (LFI). Le titulaire LREM du perchoir n'a pas été visé mais des députés de la majorité l'ont été.

«Décapitation symbolique»

Seuls des élus dont les noms commencent par les lettres C ou M ont reçu de tels courriels, selon une source parlementaire qui évoque l'acte «d'un déséquilibré manifestement». Charles de Courson (Libertés et territoires) a ainsi eu droit à un message titré «décapitation symbolique». «Parfois les crimes commencent par des mots ou des images», met-il en garde.   

Au nom de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand va effectuer un signalement en application de l’article 40 du code de procédure pénale. Les députés sont régulièrement la cible de menaces et insultes, notamment sur les réseaux sociaux.