Des violences urbaines ont éclaté dans la soirée du 5 mars dans le quartier des Alagniers à Rillieux-la-Pape, une commune près de Lyon où des dizaines d'individus ont mis le feu à des voitures.
13 véhicules ont été incendiés et au moins six personnes interpellées, a fait savoir la préfecture.Contacté par l'AFP, le maire de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet (LR), a expliqué que la situation avait dégénéré vers 19h15 quand une «trentaine» d'individus ont avancé «en groupes très compacts, très mobiles, incendiant les voitures sur leur passage et caillassant les bus».
Très rapidement, pompiers et policiers, notamment ceux de Compagnies départementales d'intervention (CDI), sont arrivés sur les lieux où les premières arrestations ont été opérées «grâce notamment à la vidéosurveillance», a-t-il poursuivi. L'édile a assuré en fin de soirée que si la situation était «sous contrôle», il était «très en colère». «Certains se servent de ce qu'il s'est passé hier à la Duchère pour laisser libre cours à leur violence», a-t-il ajouté.
Ces violences surviennent en effet au lendemain d'échauffourées qui ont touché le quartier de la Duchère, dans le IXe arrondissement de Lyon, après l'accident dans ce même quartier d'un jeune de 13 ans en scooter. Pointée du doigt par des habitants, la police dément être impliquée dans l'accident.
Réagissant à cette nouvelle soirée de violences urbaines, le Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP) s'est offusqué sur Twitter : «Après Lyon hier soir, Rillieux-la-Pape s'embrase ! Toujours le même scénario : des caïds qui veulent imposer la loi du plus fort en cassant tout, en brûlant tout. Et toujours les plus faibles qui trinquent.»
Depuis les événements de la veille, les réactions politiques ne se sont pas fait attendre, les plus prompts à réagir étant globalement les membres du Rassemblement national (RN) : «Face à ces racailles, une seule réponse valable : la case prison !», s'est ainsi exclamée l'eurodéputée RN Aurelia Beigneux.
La tête de liste du parti pour les régionales en Auvergne-Rhône-Alpes, Andrea Kotarac, a quant à lui dénoncé : «Après la Duchère à Lyon, c’est au tour de Rillieux-la-Pape de brûler ce soir. Le chaos s’étend dans l’agglomération lyonnaise. La racaille n’a plus de limite !»
Plus tôt dans la journée sur Cnews, le porte-parole de La République en marche et député Pieyre-Alexandre Anglade estimait pour sa part que «certaines des violences auxquelles on assiste dans les quartiers [étaient] la conséquence directe de l’action déterminée du gouvernement contre les points de deal».