Le directeur de l'IHU Méditerranée-Infection a déclaré lors d'une vidéo publiée le 2 mars que la «chicha était un modèle expérimental parfait pour la transmission». «On a regardé ce qui pouvait être une nouvelle cause de transmission et à l'occasion d'une petite investigation […] Je n'avais pas réalisé l'ampleur qu'à pris la consommation de chicha dans nos pays européens et aux Etats-Unis, c'est devenu énorme», a dans un premier temps noté l'épidémiologiste avant d'abonder dans des propos que l'on peut retrouver à 11 mn : «Ce truc est dégueulasse […] si on se passe ce truc dans lequel il y a de la salive, y compris si on change l'embout, c'est un modèle expérimental extraordinaire pour transmettre des maladies respiratoires».
Le professeur, grand défenseur de l'hydroxychloroquine au cours de l'année 2020 s'est questionné sur la relation de l'explosion des cas de Covid-19 chez les 25-35 ans à ce phénomène. «Les maladies infectieuses […] c'est toujours lié à l'usage d'une nouvelle technologie ou à un changement d'écosystème [or] ces choses-là n'existaient pas», argumente-t-il. Et d'ajouter : «il y avait déjà eu un travail qui a été fait sur la transmission des foyers de tuberculose en même temps que la chicha, c'est un travail qui a été fait en Australie».
L'usage commun des chichas représente un danger
«J'ai prévenu le ministère de la Santé de mon opinion sur ce problème-là et donc je pense que dans la situation actuelle, il ne faut pas partager la chicha. […] L'usage commun des chichas représente un danger», a-t-il conclu.
L'infectiologue s'était longuement confié au Figaro Magazine, en amont de la parution le 11 février 2021 de ses Carnets de guerre Covid-19 (éd. Michel Lafon). Dans un entretien publié le 5 février, le directeur de l'IHU Méditerranée de Marseille était revenu sur les nombreux débats qu'il a provoqués depuis le début de la pandémie de Covid-19. Le professeur avait alors indiqué n'avoir aucun regret à propos des différentes polémiques qu'il a pu susciter.