France

Points bonus pour l'écriture inclusive à SciencesPo : tollé à droite après des révélations du Figaro

Le journal confirme que des étudiants de la célèbre institution parisienne ont été encouragés à utiliser l'écriture inclusive lors d'un examen de sociologie. Une situation que déplorent des organisations étudiantes et des responsables politiques.

Une information duFigaro étudiant selon laquelle des étudiant de Sciences Po ont été encouragés à utiliser l'écriture inclusive dans leurs copies d'examen a déclenché de vives réactions à droite et au centre de l'échiquier politique.

Selon le journal, des étudiants de deuxième année de licence ont en effet été gratifiés d'un demi-point pour l'utilisation de l'écriture inclusive lors du partiel d'un cours magistral portant sur «les grandes questions de la sociologie au prisme du genre». Toujours selon Le Figaro, un document mis en ligne sur la plateforme d’apprentissage en ligne Moodle de Sciences Po Paris indique que l’écriture inclusive «est encouragée» mais que «son non-usage ne sera pas pénalisé, les étudiant.e.s étrangers.ères pouvant avoir davantage de difficultés à la mettre en œuvre». «Toutefois, un demi-point "bonus" sera attribué à celles et ceux qui tenteront de l’utiliser», précise le document, avant d'expliquer aux étudiants l’utilisation du point médian.

Le 18 février, la députée Les Républicains et vice-présidente de l’Assemblée nationale Annie Genevard avait affirmé sur RMC qu’«à Sciences Po, une copie qui n’est pas rendue en langue inclusive est pénalisée, c’est insupportable». Une affirmation dans un premier temps démentie par l'association d'étudiants de Sciences Po Nova, avant que celle-ci ne rectifie ce démenti «par honnêteté intellectuelle» après avoir appris l'existence de ce demi-point bonus, qu'elle déplore.

Le mouvement étudiant de droite UNI a demandé dans un communiqué que l'écriture inclusive ne soit ni utilisée, ni promue, en rappelant que Sciences Po a signé une charte «pour une communication non sexiste» incluant un «guide pour une écriture inclusive». L'UNI dénonce l'utilisation de l'écriture inclusive dans les documents administratifs de l'établissement et condamne ce qu'elle qualifie de «prosélytisme».

Le député membres des Républicains (LR) Julien Aubert a considéré sur Twitter qu'il était «grand temps de siffler la fin de la récré à ⁦Sciences Po (et ailleurs) et d’y mettre un point final et non médian en bannissant ce charabia "inclusif"». Le conseiller de la région PACA estime que l'écriture inclusive «sert surtout à discriminer les élèves qui refusent la politisation de l’écriture».

Le co-fondateur de Reporters sans frontières et maire de Béziers Robert Ménard a déclaré ne pas être surpris par le fait que Sciences Po soit «à la pointe de la soumission au politiquement correct».

L'ex-députée et présidente de l'ISSEP Marion Maréchal a commenté la situation à Sciences Po en ces termes : «plus de points accordés pour massacrer la langue française».

Le magistrat et secrétaire national de l'UDI Charles Prats a quant à lui considéré que les points bonus récompensant l'usage de l'écriture inclusive constituaient «un véritable scandale qui mériterait une enquête administrative et des sanctions disciplinaires».

Au sein de la majorité, le député de La République en marche (LREM) François Jolivet,  qui est à l’initiative d’une proposition de loi visant à proscrire l'usage «de l’écriture inclusive pour les personnes morales en charge d’un service public», a considéré qu'«après avoir formellement démenti, Sciences Po doit s’expliquer».