France

Passé à tabac par une bande de jeunes, l'adolescent Yuriy est entendu par la police

L'adolescent Yuriy, dont le passage à tabac mi-janvier à Paris avait suscité l'émoi, a été pour la première fois entendu par les policiers. Au cœur de l'affaire : des violences entre adolescents issus de quartiers rivaux.

Roué de coups le 15 janvier par une dizaine d'individus en survêtement et encapuchonnés, le jeune Yuriy, 15 ans, a été entendu par les policiers le 25 février. Francis Szpiner son avocat et celui de sa famille ainsi qu'une source proche du dossier ont confirmé à l'AFP cette audition révélée auparavant par BFMTV.

Selon la chaîne d'info, l'audition a duré 1h30 en raison de l'état de santé du collégien. Ce dernier a évoqué un affrontement datant du 10 janvier qui est, selon le parquet de Paris, à l'origine de la rixe au cours de laquelle il a été passé à tabac cinq jours plus tard. De son côté, Francis Szpiner n'a pas souhaité commenter auprès de l'AFP l'état de santé du jeune homme, qui avait été hospitalisé dans un état grave.

Onze personnes mises en examen 

Onze jeunes sont mis en examen dans ce dossier. La plupart mineurs et domiciliés à Vanves (Hauts-de-Seine), au sud de Paris. Présentés à un juge d'instruction fin janvier et début février, ils sont poursuivis selon les cas pour «tentative d'assassinat» ou «vol avec violences» et «participation à une association de malfaiteurs».

Six de ces jeunes sont incarcérés dans cette affaire de violences entre adolescents issus de quartiers rivaux. Les faits se sont déroulés sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement. Ils ont été révélés une semaine plus tard via la diffusion d'une vidéo.

Cette affaire, qui a suscité l'émoi au sein de la classe politique et chez plusieurs célébrités, a braqué les projecteurs sur les phénomènes des bandes notamment en Ile-de-France. Cette semaine, des rixes entre groupes de jeunes en Essonne ont fait deux morts, un adolescent le 23 février et une collégienne de 14 ans le 22 février.

Pourtant depuis cinq ans, le nombre de bandes apparaît plutôt stable tant sur l'agglomération parisienne que sur la capitale, souligne-t-on de source policière tout en précisant que «46 bandes actives» ont été recensées, dont «15» à Paris.