France

«Barbarie banalisée» : la classe politique réagit aux rixes mortelles dans l'Essonne

Des personnalités politiques de droite comme de gauche ont fustigé la politique gouvernementale en matière de sécurité après les deux rixes mortelles survenues les 22 et 23 février dans le département de l'Essonne.

Au lendemain de la mort d'une adolescente de 14 ans, tuée à coup de couteau lors d'un affrontement violent entre bandes à Saint-Chéron (Essonne), un autre adolescent a perdu la vie dans un affrontement entre deux bandes rivales à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), le 23 février.

Peu de temps après ce deuxième décès, la préfecture de l'Esonne a annoncé qu'une réunion se tiendrait le 1er mars en présence des élus et différents acteurs concernés «afin de mettre en commun les actions engagées pour se doter d'un véritable dispositif "anti-rixes".» Selon la préfecture, «des actions opérationnelles ont déjà été engagées» : partenariats Police nationale-Police municipale renforcés, boucles d'alerte entre acteurs locaux et dispositifs de prévention entre les quartiers.

Ces violences ont par ailleurs fait réagir de nombreuses personnalités politiques. Marine Le Pen, a adressé «une pensée pour les parents de cette jeune collégienne, nouvelle victime anonyme d’une barbarie banalisée». La présidente du Rassemblement national, a appelé à «en finir avec la culture de l’excuse» face aux délinquants. 

Le député de l'Essonne et président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan s'est quant à lui déclaré «bouleversé» et «révolté par cette violence» avant de questionner : «Mais quand réagirons-nous ?»

«Ce déferlement effrayant de violences en Essonne et en France, sur fond de rivalités à la grégarité testostéronique, fait des morts, de trop jeunes morts», a regretté un autre député Les Républicains de l'Essonne, Robin Reda.

Et à la conseillère de la région Ile-de-France Les Républicains de l'Essonne, Nadège Achtergaele d'ajouter : «Mes pensées vont à leurs proches qui doivent être dévastés. Entre colère et incompréhension, il est temps de prendre ce problème de la violence à bras-le-corps.»

De son côté, le conseiller régional Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Julien Bayou, a interpellé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. «Quand le ministre des cantines Darmanin aura fini sa polémique sur les repas à Lyon, se souviendra-t-il qu'il est ministre de l'Intérieur ?», s'est-il interrogé. 

Cible des critiques, Gérald Darmanin s'est déplacé dans la soirée à Dourdan (Essonne), ville ou était scolarisée la jeune fille poignardée le 22 février. Devant la presse, il a fait part de son «émotion» après ces drames avant d'annoncer des mesures pour répondre aux violences : «Dès ce soir [22 février], j’ai demandé à une centaine de policiers supplémentaires de venir ici dans l’Essonne : une soixantaine à Dourdan et une trentaine à [Boussy-Saint-Antoine], qui a connu ce deuxième drame afin qu’il ne puisse pas y avoir de répliques ou d’actions nouvelles.»