France

Face à un dangereux rodéo moto, le maire d'un village de l'Oise fait la police lui-même

A Maysel, village de l'Oise, le maire a fait appel à la gendarmerie pour mettre un terme à un rodéo moto sur sa commune... Les militaires n'ayant pas pu faire cesser le trouble, l'élu (également fonctionnaire de police) l'a fait cesser lui-même.

Selon les informations du journal Le Parisien, Hervé Lefez, maire du village de Maysel dans l'Oise et fonctionnaire de police en Ile-de-France, a procédé le 20 février à une interpellation acrobatique dans sa propre commune à l'encontre d'un jeune homme de 16 ans qui importunait les riverains avec sa moto-cross, selon cette même source.

Le maire décrit au journal francilien les allées et venues intempestives des moteurs bruyants sur cette commune de 250 habitants dès le matin : «En quittant mon domicile pour me rendre à la permanence des élus, ce samedi matin, j'ai entendu le bruit de moteurs de plusieurs moto-cross à l'entrée du village. Maysel est niché dans un vallon et il est tentant pour les amateurs de moto-cross de venir dans les alentours. J'ai appelé les gendarmes et je suis reparti en mairie.» Las ! Les gendarmes interviennent sans succès et les motards reviennent...

Le maire poursuit pour Le Parisien : «Je suis ressorti de la mairie et j'ai vu l'un des motards, sans casque mais avec une cagoule, faisant des roues arrière et des dérapages, en manquant de peu de renverser une personne âgée. J'ai essayé de l'arrêter mais il a réussi à s'enfuir.»

Quelques minutes plus tard, selon le récit du quotidien, un des jeunes conducteurs de deux-roues revient, mais cette fois, le maire l'attend : «Je suis fonctionnaire de police en région parisienne, je suis habitué à ce genre de situation. J'ai décliné mon identité pour qu'il s'arrête mais il a préféré accélérer. Je me suis écarté pour éviter la moto et je l'ai attrapé et mis à terre.»

Un adolescent de 16 ans mis en cause

L'élu a été touché à la jambe sans gravité mais il a pu remettre le jeune homme à la gendarmerie. Le journal précise que le garçon mis en cause était déjà connu des autorités malgré son jeune âge, l'élu ajoute : «Il vient de la commune voisine de Cramoisy. J'ai pu discuter avec sa mère qui était désolée et s'est excusée, mais son fils a bientôt 17 ans, c'est à lui de s'excuser et d'assumer ses actes. Nous lui avons fait une belle leçon de morale avec les gendarmes car, en plus, il portait une arme factice. Ces jeunes sont influencés par ce qu'ils voient sur les réseaux sociaux, sans se rendre compte de la portée de leurs comportements.»

Le maire a porté plainte et il conclut : «Je n'ai que quelques contusions mais il aurait pu me briser le tibia avec sa moto. Heureusement, je suis aussi motard et j'ai pu éviter un choc trop violent. Le sous-préfet de permanence m'a appelé pour prendre de mes nouvelles.»

Enfin, la gendarmerie de Chantilly est laconiquement citée par Le Parisien : «L'enquête est en cours et se poursuit.» Le garçon interpellé par le maire a quant à lui été «remis à sa famille», selon le journal.