Samedi 20 février
Ainsi que l'a rapporté son avocat en début de soirée, Jérôme Rodrigues a fait l'objet d'une garde à vue qui a duré «trois heures et demi». Expliquant s'être vu refuser une rencontre avec son client et dénonçant «la pratique des interpellations préventives et abusives», Arié Alimi a annoncé avoir déposé une plainte.
Selon des informations obtenues par le Huffington Post auprès du parquet de Paris, 24 personnes auraient été placées en garde à vue «en marge des manifestations de ce jour». «Au total, 26 personnes (pro ou anti Génération identitaire) ont été interpellées», a pour sa part rapporté l'AFP.
Malgré l'irruption de contre-manifestants venus perturber le rassemblement organisé en soutien à Génération identitaire, il n'y a pas eu de débordement massif, notamment en raison du dispositif policier conséquent mis en place dans le quartier. Sur place, l'équipe de RT France a pu rencontrer les organisateurs, mais aussi des personnalités politiques ayant fait le déplacement, tel que Florian Philippot, fondateur des Patriotes.
Quelques instants avant la fin du rassemblement, des manifestants venus soutenir Génération identitaire ont frappé au sol l'un des militants antifas présents. Celui-ci a reçu des coups de pied à la tête avant d'être relevé par la police qui est intervenue pour séparer les protagonistes.
Peu de temps avant la fin du rassemblement, des membres de la manifestation en soutien à Génération identitaire ont jeté des projectiles et poursuivi un groupe d'antifas qui chantait «la police protège les fachos».
«La manifestation est terminée» a annoncé un organisateur, appelant les manifestants à se disperser.
La porte-parole de Génération identitaire Thaïs d'Escufon s'est exprimée devant les médias présents : «Gérald Darmanin ne nous apprécie pas, il n’apprécie pas nos idées, mais ce n’est pas pour autant que c’est un motif suffisant car nous sommes toujours restés dans le cadre de la loi».
Suite à l'arrivée de manifestants de mouvements antifas, les forces de l’ordre sont intervenues et un cordon de sécurité a été mis en place autour du rassemblement en soutien à Génération identitaire. On pouvait entendre le slogan : «Tout le monde déteste les antifas».
Le président de VIA (ex-Parti chrétien-démocrate) Jean-Frédéric Poisson a également pris la parole pour défendre Génération identitaire, avec ces mots : «Le combat de Génération identitaire est un beau combat, parce qu'il rappelle au peuple français que si jamais nous cessons de résister à ceux qui veulent changer notre mode de vie, nous disparaîtrons». Il a également salué une «démarche de résistance essentielle». «Les pouvoirs totalitaires ne s'installent qu'à l'aide d'un seul moyen [...] le fait de faire taire [leurs] opposants», a-t-il poursuivi.
Quelques manifestants de mouvements antifas ont réussi à approcher la manifestation contre la dissolution de Génération identitaire. Ils ont crié le slogan «Paris antifa !» avant d'être écartés par la police.
C'est au tour de l'ancien cadre du Rassemblement national Jean Messiha de prendre le micro lors du rassemblement en soutien à Génération identitaire. «Ce que vous faites porte un nom : ça s'appelle assistance à peuple en danger», a-t-il déclaré.
Le président des Patriotes et ex-député européen Florian Philippot a pris la parole lors de la manifestation contre la dissolution de Génération identitaire, qu'il juge être une «décision purement tyrannique» et une conséquence du débat opposant Gérald Darmanin et Marine Le Pen, lors duquel le ministre de l'intérieur avait estimé que la présidente du Rassemblement national était «trop molle». Une phrase qui aurait selon Florian Philippot entraîné «la fureur des amis macronistes» de Gérald Darmanin, et pour laquelle celui-ci a dû se «racheter». Le président des Patriotes a également fustigé «l'effondrement des libertés dans notre pays», notamment de la liberté d'expression.
L'essayiste et entrepreneur Charles Gave a pris la parole lors de la manifestation de Génération identitaire. Il a déclaré que «tous nos politiciens ont des épaules de serpent», une expression imagée faisant référence à un manque de courage.
Le président de Génération identitaire Clément Gandelin a pris la parole au milieu de la manifestation qui a lieu place Denfert-Rochereau. «On peut se faire entendre, on n'a pas besoin d'estrade, et on s'impose!», a-t-il déclaré.
Selon l'ancien policier du Raid Bruno Pomart interrogé par RT France, la présence des deux manifestations opposées pourrait entraîner des «débordements». Le but des policiers sera d'«éviter qu'il y ait une confrontation entre les deux». Onze compagnies de CRS et de gendarmes mobiles seraient mobilisées, en plus des brigades de répression d'actions violentes à moto.
Les forces de l'ordre enjoignent les participants à la contre-manifestation opposée à Génération identitaire de quitter la place du 18 juin 1940, où devait avoir lieu leur rassemblement non-autorisé par la préfecture car déclaré trop tardivement.
Notre journaliste Nadège Abderrazak a pu constater qu'une dizaine de manifestants seulement étaient présents à la manifestation non-autorisée contre Génération identitaire, où les contrôle de police sont très importants.
Le slogan «Français, réveille-toi ! Tu es ici chez toi» est entonné par les manifestants du rassemblement contre la dissolution de Génération identitaire. Une banderole «On ne dissout pas une génération» a été déployée.
Plusieurs centaines de personnes sont rassemblées place Denfert-Rochereau pour manifester contre la dissolution de Génération identitaire.
La reporter de RT France présente au rassemblement parisien hostile à Génération identitaire a pu constater la verbalisation des personnes présentes par les forces de l'ordre pour «participation à une manifestation non-autorisée».
Notre reporter présent à la manifestation contre la dissolution de Génération identitaire a pu interroger Clément Martin et Thaïs d'Escufon, deux des porte-parole du mouvement.
La reporter de RT France présente au rassemblement parisien hostile à Génération identitaire a pu constater l'interpellation de Jérôme Rodrigues par la police.
Un rassemblement contre la procédure de dissolution de Génération identitaire, lancée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, a été organisé ce 20 février à 14h place Denfert-Rochereau, dans le XIVe arrondissement de Paris.
La manifestation – qui a été déclarée la semaine dernière en préfecture et autorisée – a regroupé entre 1 500 et 2 000 personnes, selon l'AFP. Les organisateurs avaient indiqué que le rassemblement aurait pour mot d'ordre la défense de«la liberté d’expression des lanceurs d’alerte sur les dégâts liés à l’immigration massive».
Une modeste contre-manifestation – quant à elle non-autorisée – menée par des organisations antifascistes a également eu lieu au même moment à 1,5 km de là, place du 18 Juin 1940.