Deux policiers ont été mis en examen le 14 janvier dans l'enquête sur l'éborgnement du Gilet jaune Jérôme Rodrigues et sur la blessure d'un autre manifestant en 2019. Sur l’antenne de RT France, Jérôme Rodrigues réagit à cette action de la justice, deux ans après les faits, en voulant «éviter tout triomphalisme». «On essaiera d'être heureux le jour où la sentence sera rendue», ajoute-t-il.
S'il dit en vouloir aux deux policiers, il les juge aussi comme des «victimes responsables» car «ils avaient les armes en main, qui ont su mal les utiliser à mon encontre [...] mais les vrais responsables sont les donneurs d'ordres», en citant l'ancien préfet de police Michel Delpuech, l'ancien secrétaire d'Etat Laurent Nunez, Christophe Castaner et Emmanuel Macron. Il reproche à ces derniers de ne pas avoir donné «le contre-ordre pour enlever ces armes au sein des manifestations au vu des désagréments qu'elles peuvent infliger physiquement» avant de rappeler qu'avant les faits ayant causé la perte de son œil le 26 janvier 2019, il y avait déjà eu «20 éborgnés».
Jérôme Rodrigues regrette également subir depuis deux ans des pressions comme des contrôles d'impôt sur sa famille, des contrôles Urssaf, des insultes ou des menaces de mort.