C'est sous les applaudissements et cris de joie du public que la banderole sur laquelle figurait le slogan «On squattera encore vos villas vides», sur la maison de Roland Leutard, a été décrochée dans la soirée du 11 février, comme en témoigne la vidéo du journaliste Hervé Grandchamp sur place.
La maison, qui était occupée jusque-là par des squatteurs, a été libérée par une vingtaine d'occupants dans l'après-midi, a rapporté La Dépêche du midi. La révélation de cette occupation dans la presse avait soulevé un vif émoi, suscitant la mobilisation de soutiens qui se sont rassemblés devant la bâtisse trois jours d'affilée depuis le 9 février.
«C'est la première journée [le 11 février] où on est restés toute la journée», a déclaré Luc, un des soutiens de Roland Leutard à RT France. Selon lui, le face à face avec les occupants de la maison a été marqué par des «tensions verbales», mais l'évacuation se serait déroulée sans violence.
La police était sur place pour reprendre possession des lieux dans la soirée, a confirmé à RT France Hervé Grandchamp. La fille du propriétaire est aussi venue sur place.
Le portail de la maison était toujours fermé avec un lourd cadenas et des draps avaient été déployés pour masquer la vue depuis l'extérieur après le départ des squatteurs, précise La Dépêche du midi. Des images montrant les occupants quitter les lieux sur les applaudissements des soutiens du propriétaire ont été diffusées plus tôt sur les réseaux sociaux.
Les squatteurs avaient profité des absences répétées du propriétaire, qui louait un appartement pour se rapprocher de sa femme placée en Ehpad, pour changer les serrures de la maison en septembre. Présents depuis plus de 48 heures à la découverte de leur occupation illégale, ils ne pouvaient plus être délogés par la police. Après une procédure en justice, ils ne pouvaient pas être expulsés avant la fin de la trêve hivernale, prolongée jusqu'en juin cette année pour cause de crise du Covid-19.
Le propriétaire avait notamment reçu le soutien du maire de la ville et de l'ancien rugbyman Grégory Lamboley, qui avait levé une cagnotte pour soutenir le propriétaire.
«Quand j'ai vu ça dans les faits divers, ça m'a révolté comme à chaque fois qu'il y a ce genre d'incidents ou d'incivilités [...] je ne comprends pas qu'on puisse laisser une personne comme ça en plein désarroi se faire squatter sa maison», avait-il déclaré à RT France.