France

L'auteur de la tribune #JeNeMeConfineraiPas convoqué par l’Ordre des médecins

Fabien Quedeville, médecin généraliste à Chilly-Mazarin, affirme avoir été convoqué par le conseil départemental de l’Ordre des médecins. Il avait notamment rédigé une tribune dans laquelle il appelait à «refuser» un éventuel troisième confinement.

Médecin généraliste à Chilly-Mazarin, Fabien Quedeville a reçu ce 3 février une convocation du conseil départemental de l’Essonne de l’Ordre des médecins. Il est notamment l'auteur d'une tribune baptisée #JeNeMeConfineraiPas, publiée sur le site Bas les masques, qui critique la gestion de la crise sanitaire.

Le même site, dans un article partagé sur les réseaux sociaux par Fabien Quedeville, précise que la convocation, prévue pour le 18 février, ne comporte aucun motif, mais accuse l'Ordre de vouloir rappeler au médecin le «droit chemin».

Pas un appel à la désobéissance civile, mais à une «réflexion»

Publiée le 25 janvier alors que la rumeur d'un troisième confinement se faisait insistante, sa tribune avait été co-signée par plusieurs dizaines de personnalités, notamment des médecins. Elle reprenait le mot-clé alors utilisé sur les réseaux sociaux par des utilisateurs faisant savoir qu'ils ne respecteraient pas ces nouvelles restrictions.

Dans ce texte, Fabien Quedeville remettait en cause l'efficacité du confinement, dont il déplorait «le coût économique», mais aussi les «effets négatifs du confinement» notamment sur le plan sanitaire, citant la dépression, l'anxiété ou encore l'obésité.

«Par le hashtag "JeNeMeConfineraiPas" et par cette tribune, nous n’appelons pas à la désobéissance civile, mais souhaitons lancer un grand appel à la réflexion», poursuivait-il, appelant Emmanuel Macron à «prendre la décision courageuse de sortir de la logique infernale des confinements successifs».

Fabien Quedeville jugeait en outre «totalement disproportionnée» la mise en place d'un nouveau confinement, estimant que les Français avaient parfaitement intégré les «bons gestes» à adopter en cas de suspicion de contamination au Covid.

«L’ensemble [des] indicateurs concorde et montre [...] qu’il n’y a pas d’accélération de l’épidémie actuellement, alors même que l’on nous prédisait une reprise épidémique après les fêtes de fin d’année», écrivait-il encore.