France

François Asselineau en garde à vue pour des accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles

Le président de l'UPR et candidat à la présidentielle, François Asselineau, a été placé en garde à vue ce 3 février pour harcèlement moral, harcèlement sexuel et agressions sexuelles, selon le Parquet de Paris cité par l'AFP.

Le président de l'UPR (Union populaire républicaine) et candidat à la présidentielle, François Asselineau a été placé en garde à vue le 3 février dans le cadre d'une enquête ouverte le 15 mai 2020 par le parquet de Paris pour harcèlement moral, sexuel et agressions sexuelles, confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.

Deux plaintes pour ces mêmes chefs avaient été déposées par deux victimes présumées et anciens salariés de l'UPR, l'une dans l'Allier, l'autre à Paris, et un ancien cadre avait fait un signalement au procureur de la République. Ces accusations révélées par Libération avaient alors été qualifiées de «calomnies» par François Asselineau.

Selon l'entourage du chef de l'UPR citée par l'AFP le soir du 3 février, François Asselineau est «actuellement entendu dans le cadre de la procédure judiciaire initiée par deux anciens employés du mouvement, concomitamment à une tentative de prise de contrôle de l’UPR par une poignée d'adhérents». «[François Asselineau] a toujours fermement démenti ces accusations, qui, pour l’essentiel, allèguent des faits qui auraient prétendument eu lieu avant même leur embauche», ajoute l'entourage.

Plusieurs dizaines de cadres du mouvement avaient réclamé au printemps sa démission, évoquant «l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de [la] part» de François Asselineau à l'égard de salariés de l'UPR, «source de graves souffrances psychologiques». François Asselineau avait formellement démenti ces accusations et dénoncé une «tentative de déstabilisation» interne.

En juillet, il avait convoqué un congrès virtuel en juillet et été réélu haut la main à la tête du parti pro-Frexit.

Partisan d'une sortie de la France de l'Union européenne, de l'euro et de l'OTAN, François Asselineau avait réuni 0,92% des voix à la présidentielle de 2017.