Selon un sondage Harris Interactive publié le 24 janvier, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen devancerait d'une courte tête le président sortant Emmanuel Macron si le premier tour de l'élection présidentielle avait lieu au moment de l'étude. Marine Le Pen termine en tête dans la totalité des scénarios étudiés avec des scores oscillant entre 26 et 27% des votes, contre 24 à 25% pour le président de la République.
Cette étude intervient alors que Marine Le Pen a présenté le 25 janvier une «plateforme participative» nommée "M l'avenir" pour préparer la présidentielle.
Le sondage effectué à 15 mois de l'élection présidentielle a été commandé par le cabinet CommStrat et le quotidien L'Opinion. Parmi les hypothèses envisagées, celle de la candidature du président du conseil régional des Hauts-de-France Xavier Bertrand, qui recueillerait 16% des suffrages exprimés quelles que soient les autres personnalités politiques qui lui seraient opposées. Valérie Pécresse est quant à elle estimée a 14% dans tous les scénarios.
A gauche, la candidature de Jean-Luc Mélenchon est systématiquement placée en tête entre 10 et 11 % des suffrages. Anne Hidalgo recueillerait 6 ou 7% des intentions de vote, selon qu’elle soit opposée respectivement à Xavier Bertrand ou à Valérie Pécresse. Arnaud Montebourg, qui a récemment lancé son nouveau parti politique baptisé L'Engagement, est quant à lui crédité de 5% des suffrages dans tous les cas de figure. La candidature de l'écologiste Yannick Jadot est quant à elle estimée entre 7 à 8% des suffrages exprimés.
Un tournant parmi les favoris
L'institut rappelle que lors d'un précédent sondage mené en juillet 2020, Emmanuel Macron devançait la présidente du Rassemblement national dans toutes les hypothèses d'intentions de vote testées, supposant une jonction des courbes entre les deux favoris de l'élection présidentielle.
De même, bien que l'enquête «n’[ait] pas vocation à anticiper précisément le niveau de participation», comme le précise Harris Interactive, «la proportion de personnes n’exprimant pas d’intention de vote au premier tour (comptant donc s’abstenir, voter blanc ou voter nul) atteint un niveau nettement supérieur à celui observé lors du 1er tour de la dernière élection présidentielle de 2017».