Le 15 janvier, un adolescent, prénommé Yuriy alors âgé de 14 ans a subi une agression d'une extrême violence à la sortie du collège par une dizaine d'individus. La scène s'est déroulée dans le XVe arrondissement de Paris, dans le quartier de Beaugrenelle, et l'adolescent a été placé en coma artificiel. Il a depuis célébré son 15e anniversaire dans un lit d'hôpital.
La diffusion de la vidéo de ce lynchage sur les réseaux sociaux a fait réagir de nombreux hommes et femmes politiques. La députée du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen l'a notamment partagée dans un post, avec pour commentaire : «Doit-on s’habituer à cet ensauvagement ? Doit-on s’habituer à ces lynchages barbares ? Aujourd’hui Yuriy, demain qui ? Le gouvernement ne peut plus fermer les yeux sur cette ultraviolence du quotidien et n’y répondre que par la culture de l’excuse !»
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L'ancien cadre du RN et président des Patriotes, Florian Philippot, déplore que Yuriy soit une «énième victime d’une racaille envahissante qui a tous les droits dans notre pays».
«Que justice soit faite et qu’on nettoie enfin la France !», s'exclame-t-il sur Twitter.
Le député de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, rappelle que, la veille, il a «publié la terrible vidéo de ce drame qui avait été scandaleusement caché». «Comment dans notre pays peut-on subir une telle violence ? Il est temps de remettre de l'ordre !», s'offusque l'élu de l'Essonne.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin constate pour sa part «une attaque d’une sauvagerie inouïe». «Soutien au jeune garçon et à sa famille. L’enquête doit permettre de faire toute la lumière sur les faits et d’interpeller les auteurs de cet acte immonde», poursuit-il.
La maire de Les Républicains du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati, considère que «c'est ça Paris», c'est-à-dire «des territoires perdus de la République, des agressions en pleine rue [et] des barbares qui agissent en meute dès le plus jeune âge». «Stop au déni, agissons», dit-elle également sur les réseaux sociaux.
Le sénateur de La République en marche, Xavier Iacovelli, décrit la vidéo comme «insoutenable [avec] dix individus armés de barres de fer, avec clairement la volonté de tuer». «Mes pensées vont à Yuriy, plongé dans le coma et à sa famille», adresse-t-il.
La parlementaire socialiste (PS) du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, «espère que les lâches qui ont commis une telle violence seront retrouvés rapidement, jugés et condamnés». «Courage à la famille de Yuriy», complète-t-elle.
La députée de La France insoumise, Clémentine Autain, évoque elle aussi une «violence collective inouïe et glaçante contre un adolescent à Paris» et «partage la vive émotion devant les images qui circulent de ce lâche passage à tabac». «Pensées pour Yuriy et ses proches, exigence de justice», finit-elle dans son tweet.
Le syndicat des Commissaires de la police nationale (SCPN) affirme qu'«au-delà du dégoût, cela s’appelle une tentative de meurtre en bande organisée». «De nombreux coups à la tête n’ont pour seul but que de tuer, ces criminels agissant en meute et cagoulés», déclare le SCPN qui souhaite aussi qu'«un appel à témoin doit être relayé pour permettre de les identifier». «Soutien Yuriy», conclut le SCPN.
Le syndicat majoritaire des Cadres de la sécurité intérieure (SCSI) assure de son côté que les policiers parisiens «mettent tout en œuvre pour identifier les auteurs de ce lynchage».
Des personnalités publiques ont en outre témoigné de leur soutien à Yuriy, à l'instar du footballeur et international français, Antoine Griezmann. «Force à toi Yuriy et bon rétablissement», écrit-il.
L'acteur Omar Sy y est allé aussi de son mot : «Bon rétablissement à toi Yuriy, je pense bien à toi et aux tiens.»
Dans la vidéo, une dizaine de jeunes en tenue de sport et blousons à cagoule s'acharnent à coups de pied et de batte ou bâton sur une personne allongée par terre sur un parvis éclairé par des réverbères, avant de l'abandonner gisant.
L'un des cousins de la victime, contacté par LCI le 21 janvier, raconte qu'«une bande d'individus est arrivée, apparemment de Vanves, elle cherchait apparemment des jeunes du quartier, une histoire de bandes rivales, semble-t-il». «Ils ont dû se dire que Yuriy faisait partie des personnes qu'ils recherchaient et quand mon cousin a voulu partir en courant, il est tombé au sol et là, ils l'ont tabassé. Je ne crois vraiment pas que Yuriy soit d'un quelconque manière mêlée à ce genre d'histoire», poursuit le cousin de la victime.
Le jeune homme aurait été placé en coma artificiel et son pronostic vital ne serait plus engagé, selon la mère de la victime. D'après cette dernière, Yuriy aurait eu «le crâne ouvert à plusieurs endroits». Elle a lancé plusieurs messages sur les réseaux sociaux pour retrouver des témoins de la scène et tenter d'interpeller les agresseurs, «afin que justice soit faite».
Le 3e district de la police judiciaire est chargé des investigations mais n'a toujours pas mis la main sur les agresseurs du jeune garçon.