Samedi 23 janvier
Selon la préfecture de police, quelque 1 400 personnes ont défilé à Paris pour réclamer «l'interdiction des licenciements», à initiative de la CGT du voyagiste TUI.
Le secrétaire du comité social et économique TUI France Lazare Razkallah estime que «quand on donne de l’argent à une entreprise en difficulté [...] en contrepartie on ne doit pas licencier !». Il rappelle qu'en France le groupe TUI a touché une centaine de millions d'euros d'aide de l'Etat mais licencie.
Le Gilet jaune Idir Ghanes explique sur RT France que la manifestation sert à dire «stop face à cette mascarade gouvernementale». «Cette loi Sécurité globale [...] est une atteinte aux libertés individuelles», dit-il, en revendiquant le droit pour les manifestants et les journalistes «de filmer ce qui se passe dans les manifestations».
La manifestation près de l’Assemblée nationale proteste aussi contre les vagues de licenciements et pour défendre l’emploi.
Le cortège «contre les vagues de licenciements», auquel font partie des représentants de La France insoumise (LFI), prend la direction du siège du Medef.
Les députés LFI Jean-Luc Mélenchon et Adrien Quatennens sont présents.
La CGT est aussi présente pour dénoncer la privatisation de l'électricité et du gaz.
Le délégué syndical Vigi Police, Noam Anouar, dit s'opposer sur RT France à la loi Sécurité globale car «la sécurité de nos concitoyens doit rester une mission régalienne de l'Etat et la police doit pouvoir travailler en toute transparence, sans crainte d'être filmée ou découverte». «Plus le temps passe et plus l'idée persiste que finalement ce gouvernement ne cèdera pas», déplore-t-il.
Le ministère de l'Ecologie est protégé par les gendarmes mobiles au passage du cortège.
Un autre reporter de RT France présent à la manifestation parisienne a pu filmer le départ du rassemblement.
Le reporter de RT France a pu interroger Jérôme Rodrigues, figure des Gilets jaunes, qui a exprimé les revendications des manifestants. L'une d'entre elles est de «lutter contre les mesures liberticides mises en place par le président en place».
A Paris, le reporter de RT France présent sur place a pu constater le mouvement de la manifestation en direction de l'Assemblée nationale ainsi que la présence de nombreux Gilets jaunes dans les rangs.
Le 16 janvier 2021, ils étaient entre 34 000 (selon la police) et 200 000 (selon les organisateurs) à battre le pavé à travers la France contre la proposition de loi Sécurité globale et pour les libertés. Une semaine plus tard, les contempteurs de ce fameux projet de loi prévoient de nouveau des rassemblements dans plusieurs villes.
Sur les réseaux sociaux, des collectifs de Gilets jaunes et d'opposants à la loi Sécurité globale ont appelé à une «marche unitaire pour les libertés», ce 23 janvier à partir de 11h devant le Conseil d'Etat, place du Palais-Royal à Paris, pour un départ de cortège à 12h en direction de l’Assemblée nationale.
A Paris également, des syndicats, dont la CGT ou l'Union syndicale Solidaires, ont appelé à une manifestation «pour l’interdiction des licenciements et contre les suppressions d’emplois», devant l'Assemblée nationale dans l'après-midi.
D'autres manifestations sont prévues ailleurs en France, comme à Vannes, Rennes ou Marseille.
La proposition de loi Sécurité globale a été adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale et doit être examinée par le Sénat en mars. Ses opposants exigent en particulier le retrait de son article 24, qui interdit la diffusion d'images des membres des forces de l'ordre dans l'intention de nuire à leur intégrité «physique ou psychique» – un article dont la majorité présidentielle a annoncé l'entière réécriture. Ils dénoncent également son «recyclage» dans l'article 18 du projet de loi sur le «séparatisme». Les adversaires de la proposition de loi Sécurité globale demandent aussi le retrait des articles 21 et 22 portant sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, ainsi que la suppression du nouveau Schéma national du maintien de l'ordre (SNMO).