France

Compte Twitter de Trump : pour Le Maire, ce n'est pas à «l'oligarchie numérique» de réguler

Evoquant la fermeture du compte Twitter de Donald Trump, le ministre français a mis en garde contre les géants du numérique, qui tenteraient selon lui de se substituer à la justice en vue d'une régulation des contenus numériques.

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a critiqué ce 11 janvier la décision du réseau social Twitter de fermer le compte du président américain Donald Trump, estimant que ce n'était pas aux géants d'internet, mais bien à la Justice, de réguler l'espace numérique. 

«L'oligarchie digitale», une menace pour les démocraties ?

«Ce qui me choque c'est que ce soit Twitter qui ferme [le compte de Donald Trump] parce que la régulation des géants du numérique ne peut pas se faire par l'oligarchie numérique elle-même», a déclaré le ministre sur France Inter, interrogé sur le sujet.

Le ministre français a par ailleurs dénoncé les «mensonges» de Donald Trump ayant selon lui provoqué «l'assaut du Capitole», qu'il a assimilé à une «attaque contre la démocratie». Bruno Le Maire a néanmoins mis en garde : «L'oligarchie digitale est une des menaces qui pèsent sur les Etats et les démocraties.»

La fermeture du compte Twitter du président américain avait fait réagir de nombreuses personnalités politiques françaises, de part et d'autre de l'échiquier politique, s'inquiétant notamment de l'impact d'une telle décision sur la liberté d'expression.

L'exécutif a-t-il déjà oublié la loi Avia ?

Parmi les réactions, certains avaient reproché à des membres de l'exécutif un double langage, en référence notamment à la loi Avia, qui envisageait entre autres d'accroître le pouvoir des géants du numérique dans le retrait de contenus jugés haineux.

«Les macronistes qui font semblant de s'inquiéter du pouvoir de censure arbitraire des GAFA... alors que c'est exactement ce qu'ils voulaient imposer en France avec la loi Avia. Attention Pinnocchio, ton nez s'allonge», avait par exemple taclé le député France insoumise Bastien Lachaud.