France

Six mois de prison ferme pour un migrant soudanais qui avait mordu un policier lors de son procès

Un Soudanais, qui avait mordu un policier à la jambe au cours de son procès à Nantes en août 2020, a été condamné à dix mois de prison, dont six ferme. Il est interdit de paraître en Loire-Atlantique et devra verser des indemnités.

«Je voulais dire que la peine, c’était trop.» C'est ainsi qu'a tenté de se justifier un jeune Soudanais de 22 ans, demandeur d'asile arrivé en France en 2018, devant une juge du tribunal de Nantes, le 7 janvier 2021, raconte Ouest-France.

Déjà condamné à huit mois de prison en août 2020 pour outrage et violence sur personne dépositaire de l'autorité publique, il n'avait pas hésité à mordre un policier au mollet à l'annonce du verdict et à porter un coup à une fonctionnaire de police, lui «ouvrant le bras gauche», d'après France 3.

Un homme «incontrôlable», selon le ministère public

Cette fois plus calme au tribunal de Nantes, toujours selon le quotidien régional, l'homme a expliqué ne pas reconnaître la totalité des faits. Il a cependant admis avoir mordu le fonctionnaire de police, mais ne pas avoir ouvert le bras de sa collègue. «Je voulais dire que la peine, c’était trop», a-t-il lâché en direction de son avocat qui lui demandait la raison de ce coup de folie.

L'homme a finalement été condamné à dix mois de prison, dont quatre mois avec sursis probatoire, rapporte Ouest-France. Il ne pourra par ailleurs plus paraître en Loire-Atlantique et devra indemniser les fonctionnaires des forces de l'ordre agressés.

Lors de l'audience du 7 janvier, le ministère public a estimé que le Soudanais était devenu «incontrôlable». «Je n’avais jamais vu une scène aussi violente dans cette enceinte. Toutes les personnes présentes ont été pétrifiées», a de son côté fait valoir l'avocate des parties civiles, toujours citée par nos confrères de la presse régionale.

Déjà condamné deux fois par le passé pour des violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, ce Soudanais avait été contrôlé à Nantes le 20 août 2020 alors qu'il refusait de porter un masque, pourtant obligatoire en cette période de pandémie de Covid-19. Il avait alors outragé et agressé les policiers venus l'interpeller.