Le maire de Metz et président de Metz Métropole François Grosdidier (Les Républicains) a déclaré le 1er janvier sur RT France «regretter profondément» l'instauration d'un couvre-feu à 18h en Moselle. Une décision qui entraîne selon lui «des bénéfices nuls» et «des inconvénients énormes».
Alors que la Moselle fait partie des 15 départements concernés par l'instauration d'un couvre-feu à partir de 18h à compter de ce 2 janvier, François Grosdidier a jugé que cette nouvelle mesure pénaliserait les commerçants, qui selon lui pourraient ne pas survivre (de nombreux citoyens n'ayant désormais plus le temps de faire leurs courses après le travail), mais aussi les 100 000 Mosellans qui vont chaque jour travailler au Luxembourg.
Le maire partisan d'un couvre-feu «quand il y a du relâchement, à partir de 22h»
Des inconvénients qui ne s'accompagnent d'aucun avantage, pour le maire du chef-lieu de la Moselle, qui considère que «l'épidémie se propage dans la sphère privée» et que le gouvernement, n'ayant pas de moyen d'agir sur celle-ci, «se donne bonne conscience en prenant d'autres décisions qui sont autant de leviers inopérants». François Grosdidier se dit pourtant partisan d'un couvre-feu «quand il y a du relâchement, à partir de 22h», et d'un vrai reconfinement «comme en mars-avril» s'il y a saturation des urgences. La seule sortie possible de la crise liée au Covid-19 est pour lui la vaccination, qu'il juge trop lente en France.
Ce couvre-feu précoce – annoncé par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal le 1er janvier – s'appliquera également dans les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, les Ardennes, le Doubs, le Jura, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Haute-Saône, les Vosges, le Territoire de Belfort, la Nièvre et la Saône-et-Loire ; et ce de manière uniforme, sans distinction entre les villes et les zones rurales.