Malgré les interdictions de rassemblement et le couvre-feu, certains ont décidé de célébrer le Nouvel An, et pas en petit comité.
Une fête illégale rassemblant 300 personnes a ainsi été interrompue et dispersée par les forces de l'ordre dans la nuit du 31 décembre à Marseille, et plus de 150 fêtards ont été verbalisés pour violation du couvre-feu, a appris ce 1er janvier l'AFP de sources policières.
Les trois organisateurs présumés de cette fête, dans une salle des fêtes du Xe arrondissement, dans les quartiers est de Marseille, ont été interpellés et placés en garde à vue pour mise en danger de la vie d'autrui et travail dissimulé, a-t-on précisé du côté de la Procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens.
Au-delà des quelque 150 personnes qui se sont vu infliger une amende de 135 euros pour infraction aux règles du couvre-feu, deux autres personnes ont été interpellées, l'une pour outrage à personnes dépositaires de l'ordre public et rébellion, l'autre pour rébellion et violences sur personnes dépositaires de l'ordre public, notamment avec arme.
BFM TV rapporte également qu'après un appel sur le réseau social Snapchat, plus d'une centaine d'individus se sont rassemblés dans un hangar désaffecté de la zone industrielle de Chelles, en Seine-et-Marne. Au total, la chaîne rapporte que 116 personnes ont été verbalisées et quatre personnes ont été interpellées. BFM TV indique aussi qu'une autre rave party a rassemblé 150 personnes sur un ancien site militaire de la commune de Reding (Moselle). A grand renfort de CRS, l'évacuation des fêtards s'est faite sous des jets de projectiles vers 2h du matin, selon la même source.
2500 «teufeurs» en Bretagne, un véhicule de la gendarmerie incendié
En Ille-et-Vilaine également, plusieurs centaines de personnes participaient à une fête sauvage toujours en cours ce 1er janvier au matin sur la commune de Lieuron, au sud de Rennes, a appris l'AFP auprès de la préfecture. «Il y a un rassemblement de quelques centaines de "teufeurs" à Lieuron. Il y a toujours du monde», a fait savoir, dans un premier temps, la préfecture, confirmant une information de Ouest-France. «Un arrêté préfectoral interdisait ce type de rassemblement», a ajouté la préfecture, précisant qu'un point serait fait en fin de matinée sur les suites de cette fête sauvage.
La préfecture estime désormais à 2 500 le nombre de participants à cette fête. Des personnes «en provenance de différents départements et de l'étranger», précise-t-elle dans un communiqué. Les gendarmes ont tenté de s'opposer à l'installation de cette fête le 31 décembre au soir mais «ont fait face à la violente hostilité de nombreux teufeurs» et «un véhicule de la gendarmerie a été incendié, trois autres dégradés et les militaires ont essuyé des jets de bouteilles et de pierres, occasionnant des blessures légères», précise-t-on de même source.
Sur une vidéo de Ouest-France, on peut distinguer des centaines de jeunes s'amuser dans ce qui ressemble à une rave, sans véritable respect des gestes barrières.